Par Mahmoud Hakamian
Plus de 12000 personnes ont été arrêtées lors des manifestations de novembre 2019 en Iran. Les prisonniers sont maintenus dans des conditions inhumaines et selon le principal groupe d'opposition, l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI ou MEK), les interrogateurs et les tortionnaires ont transféré de nombreux blessés des hôpitaux vers la prison et les ont soumis à la torture.
De nombreux détenus, notamment à Chiraz, subissent des pressions pour participer à des «aveux» télévisés et dénoncer le soulèvement et la Résistance iranienne.
Le 28 décembre 2019, le quotidien Etemad a interviewé l'avocate Helale Mousavian qui a évoqué la situation des détenus et de leurs familles : «Le principal problème est que les détenus ne peuvent embaucher que des avocats agréés par le chef du pouvoir judiciaire et même s’ils le font, ces avocats ont reçu l’ordre de ne pas intervenir dans les affaires, et ils n’ont même pas le droit de lire les dossiers des accusées ».
Elle a ajouté : «La mère de l'une des détenues a dit que son fils l'a appelée une fois et dès qu'il a voulu lui parler de l'endroit où il était détenu, il a été interpellé par les autorités ... de nombreux prisonniers ne savent même pas l'endroit de leur détention (…) Les détenus ont entre 18 et 30 ans. Il y a également de nombreux qui ont moins de 18 ans et ont pour la plupart entre 13 et 15 ans. »
Pour sa part, Amnesty International a lancé une pétition demandant la libération des détenus. « Dans le cadre d'une répression violente et meurtrière, les autorités iraniennes ont arbitrairement arrêté des milliers de manifestants qui sont désormais menacés de torture et d'autres mauvais traitements. Signez la pétition et appelez à la libération des personnes arrêtées arbitrairement. Agissez maintenant », a tweeté Amnesty International.
En outre, le 29 décembre 2019, l'OMPI a rendu public le nom de 14 autres victimes des manifestations en Iran, portant le nombre de victimes identifiées à 615. L'OMPI a confirmé que plus de 1 500 manifestants avaient été tués par les forces de sécurité du régime.
Pendant ce temps, les mollahs et les pasdarans craignent les conséquences internationales et nationales de leurs crimes contre l'humanité et poursuivent leurs efforts pour dissimuler le nombre réel des victimes, des blessés et de personnes arrêtées.
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