CSDHI - Mehdi Yarrahi, chanteur pop iranien controversé qui a été interdit de représentation. Mehdi Yarrahi, un chanteur pop, a déclaré que le ministère de la culture et de l'orientation islamique lui avait interdit d’organiser des concerts en raison des opinions politiques qu’il a exprimées lors de ses récents concerts.
« On m'a interdit de travailler dans mon propre pays jusqu'à nouvel ordre », a déclaré vendredi Yarrahi dans un article sur Instagram.
Lors de ses concerts à Ahwaz les 13 et 14 décembre 2019, Yarrahi a dédié une chanson intitulée « Delirium » aux manifestants de novembre 2019. Il a également critiqué les Gardiens de la Révolution (les pasdarans) pour avoir créé un sentiment d'insécurité dans la société et a critiqué le président Rouhani pour ne pas avoir respecté la loi en protégeant les citoyens.
Yarrahi a également publié une note sur sa page Instagram qui compte plus de 500 000 abonnés après que les Gardiens de la révolution ont tenté de cacher leur responsabilité en abattant un avion de passagers ukrainien, le 8 janvier dernier. Dans son post, il a également exprimé son soutien aux artistes qui ont censuré le Festival Fajr parrainé par le régime des mollahs, en soutien aux manifestants anti-gouvernementaux.
Le chanteur pop âgé de 38 ans, originaire d'Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan, riche en pétrole, a exprimé très clairement ses opinions politiques. Ses chansons expriment souvent ses opinions critiques sur le régime religieux et politique de l'Iran. En 2018, la télévision officielle l'a banni de ses chaînes car, lors d'un de ses concerts, il portait une tenue de travailleur pour soutenir les manifestations syndicales de 2018 au Khouzistan et a chanté une chanson intitulée « Pareh Sang » (Broken Stone).
Les artistes et écrivains iraniens doivent obtenir un permis du ministère de la culture et de l'orientation islamique pour exposer, publier ou se produire. Le ministère a décerné à Yarrahi le prix du « meilleur chanteur pop » en 2017, mais son travail est devenu plus stimulant pour son public et trop provocateur pour que le régime puisse le tolérer. Les mollahs n'en sont pas à leur premier essai de répression des artiste iraniens. Mehdi Rajabian, musicien iranien, a éprouvé dans sa chair la cruauté du régime quand il a été emprisonné à cause de sa musique.
Source : Radio Farda
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