Près de trois mois après les manifestations de novembre 2019 en Iran, les militants civils et les familles de certaines des personnes arrêtées lors des manifestations déclarent n'avoir absolument aucune information sur ce qu’il est arrivé à leurs proches arrêtés.
De nombreuses familles sont extrêmement préoccupées par le fait que leurs enfants pourraient faire partie des personnes tuées lors des manifestations, car elles n'ont pas contacté leur domicile depuis leur arrestation.
Un certain nombre de personnes arrêtées ont été blessées lors des manifestations. Elles ont été extirpées des hôpitaux notamment de l'hôpital Namazi de Chiraz et de l'hôpital Mo’arifizadeh de Shadegan, à Ahwaz.
La majorité des arrestations ont été effectuées par les services du renseignement des pasdarans. Selon des informations fiables, les personnes arrêtées sont détenues dans les centres de détention des pasdarans.
Un grand nombre de détenus ont été arrêtés dans les jours qui ont suivi la manifestation après avoir été identifiés par les forces de sécurité sur des images, des clips vidéo et des enregistrements de caméras en circuit fermé. Les responsables du ministère du renseignement et de la magistrature les ont présentés comme des chefs d'émeute.
Mohammad Hossein Aghassi est l'avocat de la défense de plusieurs personnes arrêtées en novembre. Il a déclaré n’avoir aucune information de certains des manifestants arrêtés. Leurs dossiers n'ont pas été déposés auprès du tribunal, leurs avocats n'ont pas pu les défendre.
Certains des manifestants arrêtés qui ont été libérés sous caution parlent de terribles pressions psychologiques ainsi que de coups brutaux avec des matraques et des chocs pendant leur détention pour les forcer à faire de faux aveux comme celui de « posséder des contacts avec des réseaux d'opposition à l'étranger. »
Il a été signalé que plus de 300 manifestants sont actuellement détenus dans un grand conteneur appelé quartier 5 du Grand pénitencier de Téhéran (alias Fashafouyeh). Il s'agit d'une section nouvellement construite sans aucune installation.
Dans la prison pour femmes de Qarchak à Varamin, les détenues sont enfermées dans un endroit qui était autrefois un terrain de basket-ball, sans ventilation ni installations. Les détenus dorment par terre dans des conditions horribles.
Le porte-parole de la Commission de sécurité nationale du Parlement des mollahs a annoncé que plus de 7000 manifestants avaient été arrêtés lors des manifestations qui ont commencé dans diverses villes, le 15 novembre 2019 pour protester contre la soudaine augmentation des prix de l'essence.
D'après des remarques officielles, des informations des médias officiels et d'autres sources informées dans diverses villes, Iran Human Rights Monitor estime que le nombre d'arrestations serait beaucoup plus élevé, au moins 12 000, dont des jeunes de moins de 18 ans.
La chaîne Telegram d'Ammar Cyber Base, a fait état des arrestations et du transfert d'au moins 116 mineurs de moins de 18 ans vers des centres de réadaptation, le 24 novembre 2019.
Source : Iran HRM
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