mardi 14 avril 2020

Après 20 années de prison, un prisonnier politique fera 15 ans de plus


Saeed Sangar prisonnier iranCSDHI - Le prisonnier politique Saeed Sangar a été informé le samedi 11 avril 2020 qu'il avait été condamné à une nouvelle peine de 15 ans après avoir passé une vingtaine d'années en prison.

M. Sangar a achevé sa peine de 18 ans de prison en 2018, mais le pouvoir judiciaire iranien s’est opposé à sa libération. Aujourd’hui, deux années plus tard, l'avocat désigné par le tribunal l'a informé qu'il devait rester encore 15 ans en prison.
Le nouveau verdict avait été rendu le 1er mars 2020 par la branche 2 du tribunal révolutionnaire, mais il n'a été transmis au prisonnier que le 11 avril.
M. Sangar n'a même pas eu un seul jour de congé médical pendant ses années d'incarcération.
Saeed Sangar est né en avril 1973 à Piranshahr, au Kurdistan iranien. Il a été arrêté en septembre 2000 alors qu'il avait 27 ans. Il a été accusé de Moharebeh (faire la guerre à Dieu) en raison de ses « liens avec l'Organisation des Moudjahidines du peuple d'Iran » et il a été condamné à mort.
En 2003, la cour de révision a commué sa condamnation en prison à vie. Plus tard, M. Sangar a été transféré dans la section 209 du ministère du renseignement de la prison d’Evine à Téhéran. Après avoir passé deux ans en isolement dans cette prison, il a été envoyé à la prison centrale d'Oroumieh en 2003.
Le 5 novembre 2007, il a de nouveau été envoyé à la prison centrale de Sanandaj, et le 1er septembre 2015, il a été renvoyé à la prison centrale d'Oroumieh.
Pendant 19 ans, Saeed Sangar a été continuellement harcelé et maltraité par les gardiens de prison. Il aurait été soumis à 13 simulacres d'exécution où on lui faisait glisser la corde autour de son cou.
En mars 2017, des gardes spéciaux de la prison centrale d'Oroumieh ont fait une descente dans le quartier où étaient détenus les prisonniers politiques, confisquant les manuscrits de M. Sangar. En réponse à son objection, les autorités pénitentiaires ont déclaré qu'elles étaient autorisées à contrôler tous les aspects privés de la vie de tous les prisonniers. Une semaine plus tard, il a été convoqué au bureau du contre-espionnage de la prison centrale d'Oroumieh et il a été menacé contre le fait de parler des conditions de détention dans ses écrits et ses mémoires. Ils lui ont dit que s'il continuait à écrire ses mémoires ou des conditions de détention, il serait privé de visites de sa famille.
Au cours de la 16ème année de son incarcération, alors qu'il était détenu à la prison centrale d'Oroumieh, la branche 4 du bureau d'exécution des verdicts à Sanandaj a annoncé que sa peine de prison à vie avait été commuée en une peine de 18 ans de prison.
Source : Iran HRM

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