- Des émeutes dans deux prisons à Ahwaz ont provoqué la mort, lundi 30 mars, de 18 morts, selon des militants des droits humains, alors que les prisonniers protestaient contre les conditions sanitaires et se voyaient refuser une permission en cette période de pandémie du coronavirus.
Les informations locales indiquent que 18 détenus de la prison de Sepidar à Ahwaz, la capitale de la province du sud-ouest du Khouzistan, ont été tués le 30 mars lorsque les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des prisonniers et également à la suite d'un incendie.
Les quatre détenus tués par balles, lundi soir, dans la prison de Sepidar à Ahwaz après avoir demandé de partir de peur de contracter le COVID19, sont Mohammad Tamouli, 25 ans, Seyyed Reza Khorsani, 38 ans, Mohammad Salamat et Shahin Zoheiri.
Lundi après-midi 30 mars, les détenus de la prison de Sepidar d'Ahvaz ont déclenché une émeute. Une vidéo publiée sur les plateformes de médias sociaux montre de la fumée émanant de la prison de Sepidar qui était visible de loin. Les membres des familles des détenus qui s’inquiétaient de leurs proches se sont rassemblés à proximité de la prison pour avoir des nouvelles après avoir entendu que des détenus avaient été tués pendant l'émeute.
Des informations font également état de plusieurs prisonniers tués dans la prison de Sheiban le 31 mars.
Les détenus de la prison de Sheiban à Ahwaz ont également déclenché une émeute le mardi 31 mars. Le bruit des coups de feu et des gaz lacrymogènes a été entendu à l'intérieur de l'établissement à 17 heures, heure locale. Les autorités ont dépêché de nombreuses unités de sécurité pour encercler la prison de Sheiban avec de nombreuses forces tentant à la fois de contrôler la situation et d'empêcher toute fuite d'informations vers le monde extérieur. Les habitants ont rapporté avoir entendu des détenus crier et protester auprès des autorités pénitentiaires.
Mardi, une source locale a déclaré : « Pendant quelques minutes, nous avons pu entendre ici des bruits de coups de feu et de gaz lacrymogènes provenant de l'intérieur de la prison de Sheiban, également connue sous le nom de prison centrale d'Ahwaz. Malgré le fait que cette prison soit située à la périphérie de la ville, les autorités du régime avaient dépêché de nombreuses unités de sécurité pour encercler toute la zone. »
Un membre de la famille d'un détenu de la prison de Sheiban à Ahwaz a déclaré : « Je parlais avec mon père lorsque j'ai entendu des coups de feu. Il m'a dit : « Ils nous tirent des gaz lacrymogènes. » Ensuite, je n'ai pas pu entendre mon père et une personne près de lui dire : « Tenez-le. Il ne se sent pas bien. »… Je ne sais pas si mon père a été blessé ou si une cartouche de gaz lacrymogène a atterri près de lui. »
D'autres informations indiquent que les familles des détenus de la prison de Sheiban se sont rassemblées devant la prison, mardi soir et ont demandé aux autorités de libérer leurs proches. Les forces du régime ont riposté en ouvrant le feu et en tirant des gaz lacrymogènes sur les manifestants, faisant trois blessés.
D'autres vidéos montrent 30 ambulances en train de faire la navette vers l'établissement. Selon certaines informations, les forces de répression du régime ont assassiné plusieurs prisonniers pendant l'émeute.
Plusieurs décès de prisonniers infectés par le coronavirus ont été signalés dans différentes prisons d'Iran.
Les prisonniers exigent que le régime désinfecte la prison, accorde des permissions de sortie, donne des paquets sanitaires aux prisonniers, y compris des masques et des gels pour les mains, et mette en quarantaine les prisonniers suspectés d'être infectés par le virus.
Il y a eu plusieurs émeutes dans les prisons iraniennes au cours des deux dernières semaines, car les détenus craignent de contracter le coronavirus mortel et veulent être libérés. Un certain nombre de prisonniers ont été abattus pendant ces émeutes.
La semaine dernière, Amnesty International a appelé l'Iran à libérer tous les prisonniers politiques en raison du danger sérieux que le coronavirus se propage dans les prisons surpeuplées et de mauvaise qualité.
Source : Iran HRM
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