mercredi 8 avril 2020

Iran : Un prisonnier politique âgé reste incarcéré malgré le coronavirus


Mohammad Banazadeh Amirkhizi iranCSDHI - Le prisonnier politique âgé, Mohammad Banazadeh Amirkhizi, est toujours incarcéré dans la prison de Rajaï Chahr de Karaj malgré la directive du pouvoir judiciaire d’Iran, à l’occasion du Nouvel An, de libérer tous les prisonniers âgés de plus de 70 ans.

Le chef du pouvoir judiciaire a envoyé une lettre au Guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, en mars, dans laquelle il exhortait Khamenei à accorder l'amnistie à une partie de la population carcérale à la fois à cause de l'avènement de Norouz, le nouvel an iranien, et également à cause de l'épidémie du coronavirus. Khamenei a accepté la proposition.
Le paragraphe A de cette directive stipule que le reste des peines des condamnés de sexe masculin âgés de plus de 70 ans sera gracié à condition que les prisonniers aient déjà purgé un cinquième de leur peine. Pour les condamnations à perpétuité, ils doivent avoir purgé 8 ans de prison.
Elnaz Banazadeh Amirkhizi, la fille de M. Amirkhizi, a exprimé sa protestation car la directive n’a pas été mise en œuvre dans le cas de son père.
Les médecins de l'hôpital Madani de Karaj affirment que M. Amirkkhizi est soupçonné d'avoir un cancer de la prostate et il doit subir des tests spéciaux et une biopsie de la prostate. Malgré sa vieillesse et son besoin de se reposer après la biopsie, sa demande de congé médical pour effectuer un examen dans un hôpital civil a été rejetée par le procureur.
En plus de son cancer, M. Amirkhizi souffre d’une rupture du ménisque de la jambe, ainsi que de problèmes nerveux comme l'insomnie et la perte de mémoire. Ses précédentes demandes de visite orthopédique et de physiothérapie ont également été ignorées par les autorités de la prison de Rajaï Chahr et le procureur.
Mohammad Amirkhizi, 74 ans, a été arrêté en 2009, accusé d'avoir des liens avec l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI / MEK). Il a été libéré en 2014, après avoir passé cinq ans derrière les barreaux.
Il a été de nouveau arrêté en février 2016 et a été jugé en novembre 2017.
Un tribunal révolutionnaire présidé par le juge Ahmadzadeh a condamné Mohammad Banna Zadeh Amirkhizi à 11 ans de prison et à deux ans de bannissement dans la ville de Nikshahr située dans la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l'Iran.
La condamnation a été confirmée par la cour d'appel en juillet 2018.
M. Amirkhizi a récemment perdu sa mère.
Source : Iran HRM

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