jeudi 2 avril 2020

La mutinerie des prisonniers en Iran pour échapper au Coronavirus

 Dans la nuit du samedi 28 mars, les prisonniers de la prison centrale de Mahabad se sont rebellés et ont pris la fuite suite à l’incapacité du régime à contrôler le coronavirus dans les prisons qui se repend rapidement et met la vie des prisonniers en danger.

Samedi, les prisonniers de la prison d’Alvand à Hamedan ont également protesté contre le refus du régime de les libérer et certains ont réussi à s’échapper. Plus tôt vendredi 27 mars, des prisonniers de la prison de Saqqez au Kurdistan se sont rebellés pour protester contre le refus des mollahs de les libérer au milieu de l’épidémie de coronavirus. Les forces répressives du régime dans toutes les prisons, en particulier les forces des Gardiens de la révolution (CGRI), ont ouvert le feu sur des prisonniers, tuant et blessant des dizaines d’entre eux. Pourtant, les prisonniers ont choisi de se battre pour leur vie plutôt que de rester les bras croisés.
L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) a annoncé  que plus de 15 500 personnes avaient perdu la vie à cause du coronavirus. Le régime a continué son inaction et sa dissimulation criminelle concernant la pandémie, transformant l’Iran en un épicentre de ce virus et laissant le peuple iranien sans défense face à cette crise meurtrière. Les prisonniers sont des plus vulnérables. Rappelons qu’après les manifestations de novembre, au cours desquelles plus de 12 000 personnes ont été arrêtées, les prisons sont surpeuplées. Outre la rareté du matériel médical et le manque de masques et de désinfectants, le régime, en raison de son caractère répressif, n’a rien fait pour aider les détenus.
Le chef du pouvoir judiciaire du régime, Ebrahim Raisi, avait récemment déclaré que les autorités avaient libéré 85 000 prisonniers. Mais aucune source indépendante n’a confirmé cela et le régime n’a invité aucune organisation humanitaire à assister de près à cette procédure. Selon le World Prison Brief, la population des prisons iraniennes en 2018 était de 240 000, et elle a augmenté depuis. Ainsi, le régime prétend avoir libéré près d’un tiers des prisonniers. Si le régime avait franchi une étape aussi importante, pourquoi les prisons iraniennes sont-elles toujours très peuplées et pourquoi les prisonniers s’échappent-ils collectivement?
D’un autre côté, aucun prisonnier politique n’a été libéré, pas plus que des prisonniers classés comme une «menace pour la sécurité» du régime, y compris les 12 000 manifestants arrêtés lors des manifestations en Iran en novembre et Janvier.
La semaine dernière aussi, des détenus de la prison de Parsilon à Khorramabad et de la prison d’Aligoudarz s’étaient mutinés contre le fait qu’ils étaient exposés au coronavirus, et en désarmant des gardiens, ils s’étaient évadés.
Une révolte éclatée dans la prison Sepidar d’Ahwaz sud Iran
Alors que le nombre de victimes du coronavirus est en augmentation exponentielle, des prisonniers ont été contaminés. A Fachafouyeh, la prison du Grand Téhéran, dépourvue du moindre moyen sanitaire, six détenus sont morts du coronavirus. Les détenus touchés par l’épidémie ne sont pas séparés ni mis en quarantaine dans cette prison.
Dans la prison de Qezel-Hessar aussi, des détenus ont contracté cette maladie et certains sont morts. Les prisons de Gohardacht, d’Evine et la prison de femmes de Qarchak, ainsi que des dizaines de prisons grandes et petites à Téhéran et dans la province d’Alborz connaissent des situations similaires. Les centres de détention dans les autres provinces sont dans des situations encore plus graves. La plupart des prisons d’Iran contiennent deux à trois fois plus de prisonniers que leur capacité.
Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) a estimé que le décès des prisonniers à Fashafouyeh marquait le début des décès à la chaine qui constitue un grand crime contre l’humanité du régime des mollahs qui s’abstient de libérer les prisonniers. Elle a appelé une nouvelle fois à une intervention internationale et à des mesures urgentes pour faire libérer les prisonniers, en particuliers les prisonniers politiques et éviter la mort de milliers de détenus.

Le régime des mollahs en doit libérer tous les prisonniers, cesser les arrestations, les tortures et les exécutions et cesser d’empêcher la solidarité nationale et l’assistance des jeunes insurgés à leurs compatriotes touchés par le et d’autres fléaux

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