lundi 6 avril 2020

Le coronavirus fait plus de 19 500 morts dans 242 villes d’Iran

– Aide gouvernementale ridicule de 11 à 33 € à trois millions de familles défavorisées
– Maryam Radjavi : L’aide symbolique que Khamenei et Rohani prévoient de donner à trois millions de familles défavorisées est inférieure au salaire quotidien d’un mercenaire irakien et afghan de la force Qods. Ce geste injurieux reflète la crainte du régime d’un soulèvement. Khamenei contrôle des centaines de milliards de dollars des richesses de la nation, pillées par les pasdarans et de grands établissements économiques, et peut facilement couvrir les besoins des pauvres pour toute la durée du confinement.

 L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a annoncé le 6 avril 2020 que le nombre de décès dus au coronavirus dépasse les 19.500 dans 242 villes d’Iran. Le nombre de victimes dans les provinces de Téhéran est de 2430, de Guilan 1700, d’Ispahan 1660, de Mazandaran 1630, de Golestan 860, du Khouzistan 850, d’Alborz 730, de Zandjan 370, de Fars 360, de Qazvine 320, d’Azerbaïdjan de l’Est 315, d’Ilam 160, de Khorassan du sud 55, et de Hormozegan 42, auxquels il faut ajouter les chiffres des autres provinces.
La directive criminelle de Rohani de renvoyer les gens au travail a attisé les querelles entre les factions du régime. Ebrahim Raïssi, le chef du judiciaire, prétendant se préoccuper de la santé publique, a profité e l’occasion pour attaquer Rohani en déclarant : « Parmi tout, la santé et le bien-être des gens sont ce qui compte le plus. Et dans la gestion de la crise, c’est là où doit aller la priorité. »
Ahmad Moradi, député du Majlis, a déclaré ce 6 avril à l’agence Mehr : « quand j’ai lu les déclarations du président sur le fait que la province de Hormozegan est hors de danger, deux hypothèses me sont venues à l’esprit : soit on lui a donné des informations erronées, soit il a tenu ces propos de manière intentionnelle et irréfléchie. Je pense que la seconde est plus proche de la réalité (…) La décision et les arguments du président sont à 100% erronés. »
Parvaneh Salahchouri, une autre députée du Majlis, a rappelé ce 6 avril au quotidien Arman que « au Majlis nous avons alloué en un jour 200 millions de dollars à la force Qods. Il ne fait aucun doute que dans la situation actuelle, la santé publique est bien plus importante.»
Aujourd’hui également, le général des pasdarans Ali Chamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, a souligné que « le faux argument “économie contre santé” ne doit pas nous arrêter. Les médecins et les ouvriers sont deux principaux piliers de la stratégie pour sortir de la crise. » Ces paroles montrent que le retour au travail de la population est une décision prise par l’ensemble du régime et Khamenei en personne.
Par ailleurs Nahid Tadjedine, députée du Majlis, a mis en garde aujourd’hui contre le danger de voir le mouvement de mécontentement ouvrier s’amplifier après l’épidémie : « les pertes économiques de l’épidémie du coronavirus sont estimées à 30 milliards de dollars (…) Ce qui nous préoccupe beaucoup, c’est que les mesures du gouvernement pour sauver l’emploi de plus de 11 millions de travailleurs en CDD, ne soient pas suffisantes (…) et que nous assistions à la formation de nouveaux mouvements ouvriers mettant en danger la sécurité économique. »
Le quotidien « Jahan San’at » (le monde de l’industrie) a également écrit : « aujourd’hui le pays est au bord du gouffre et d’un soulèvement social pour l’après épidémie du coronavirus. La première priorité du pouvoir doit être de sauver la vie de millions de personnes et ensuite de sauver l’économie. »
Dans ces circonstances, Rohani a annoncé que pour trois millions de foyers « défavorisés et les secteurs déshérités (…) nous avons prévu de verser en quatre fois des paquets d’aide de 200.000 tomans (11€) à 600.000 tomans (33€). » Il a ajouté qu’un prêt d’un à deux millions de tomans (55,5€ à 111,13€) serait aussi mis à la disposition de 4 millions de familles à faible revenus, et que le remboursement sera déduit de leurs allocations pendant 24 mois !
Il avance ces chiffres honteux alors que dernièrement, Parviz Fatah, président de la Fondation des déshérités, avait laissé échapper dans une émission de la télévision officielle que Ghassem Soleimani recevait de sa part des aides mensuelles pour payer 1500$ mensuel ses mercenaires afghans dit Fatemyoun en Syrie (quotidien officiel Sharq du 4 avril).
Par ailleurs, au bout de onze jours, ce 6 avril, Khamenei a fini par donner son aval à la demande de Rohani de verser un milliard d’euros de la Caisse de développement national du régime. Un chiffre que l’on ne peut comparer aux centaines de milliards de dollars d’avoirs et de capitaux des fondations et des établissements financiers sous contrôle de Khamenei.
Commentant ces décisions, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré : la maigre aide financière que Khamenei et Rohani ont prévue de donner, pour compenser le coût gigantesque du coronavirus, à 3 millions de familles défavorisées, est inférieure au salaire journalier d’un mercenaire irakien et afghan de la force terroriste Qods. Ce geste injurieux reflète la peur d’un soulèvement. Khamenei et Rohani envoient à l’abattoir du coronavirus des millions d’Iraniens sans protection, alors que les richesses du pays volées par les pasdarans et leurs établissements comme la base de la construction Khatam Al-Anbia, la Fondation des déshérités, le QG de l’application de l’ordre de Khomeiny, le Comité de secours Khomeiny, la Fondation des Martyrs, Astan-e-Qods-Razavi, et d’autres organisations économiques gigantesques peuvent assurer les dépenses des travailleurs, des salariés et des chômeurs durant la période de confinement afin qu’ils se protègent du coronavirus.
Mme Radjavi a ajouté que ces richesses usurpées par les mollahs corrompus doivent être mises immédiatement à la disposition du peuple d’Iran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 6 avril 2020

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