CSDHI - Le 1er avril 2020, une controverse a eu lieu concernant l'épidémie du coronavirus en Iran.
Un différend entre un médecin iranien et le ministère de la santé du régime concernant un médicament japonais qui aurait eu un effet positif sur un certain nombre de patients atteints du coronavirus et aurait été en mesure de contrôler la maladie.
Mohammad Reza Hashemian, qui est l'un des médecins les plus compétents et efficaces de l'hôpital Masih Daneshvari dans le domaine des coronavirus, a critiqué le ministère de la santé du régime pour avoir empêché les patients d'être soignés avec le médicament Avigan (Favipiravir). Le médecin a déclaré que 27 des 30 patients qui avaient utilisé le médicament s’étaient complètement rétablis.
À la suite des remarques du médecin sur le cyberespace, le ministère de la santé l'a accusé d'avoir violé la loi, déclarant que « la conduite de tout entretien et la présentation de tout type d’information confirmant ou rejetant l'efficacité de ce médicament n'ont pas été approuvées par le comité et sont considérées comme une violation. » (Agence de presse publique Mehr, 3 avril 2020)
Jusqu'à présent, il semble que ce médicament ait été utilisé à la fois pour des essais cliniques et pour une utilisation limitée chez certains patients. Après que l'information a été rendue publique, il a été accusé de méfait.
La chaîne d'informations Telegram des médecins a écrit dans un article : « Ce médicament a également été utilisé pour traiter le Dr Velayati. Il est dit que l'importation de ce nombre de Favipiravir a été effectuée en mars 2020 avec l'aide d'Ali Akbar Velayati. »
La principale raison pour laquelle ce médicament n’a pas été délivré aux patients de l'hôpital Masih Daneshvari, c’est qu’il est gardé et stocké pour le traitement des responsables du pays. »
En réaction à cela, l'agence de presse officielle IRNA a écrit le 3 avril : « Le coronavirus est sans aucun doute un virus qui infecte tout le monde, tout comme il a infecté de nombreuses personnes, y compris des représentants et des ministres, après son entrée en Iran. Puisqu'aucun médicament spécifique n'a été développé pour traiter la maladie et ne peut être évité que par le respect des principes d'hygiène, certains canaux virtuels ont signalé que l'anti-coronavirus Favipiravir est entré dans le pays, principalement pour des responsables du pays. Par exemple, il a été utilisé pour soigner Ali Akbar Velayati et a eu une bonne réponse, tandis que les médecins disent qu'il n'y a toujours aucun médicament connu dans le pays ou dans le monde pour traiter le coronavirus. »
Le site Web officiel n'a pas expliqué pourquoi ils faisaient une différence entre le coronavirus des autorités et le coronavirus du peuple, et pourquoi des responsables comme Ali Akbar Velayati ont été traités et le peuple, non.
Mais le journal officiel Jahan Sanat, dans un article intitulé, « Le coronavirus est affecté par la rente du médicament » du Dr Maryam Sadat Khorramgah, tout en expliquant la voie de passage et de collecte du médicament Favipiravir, a écrit en faveur des responsables du régime : « La Food and Drug Administration iranienne cherche actuellement à stocker des réserves pharmaceutiques dans le pays sous prétexte qu'il n'est pas approuvé par la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, exclusivement pour le traitement des cadres et des responsables avec le COVID-19. »
Production d'un « médicament iranien »
Le 21 mars, Mohammad Reza Shanesaz, le chef de l'organisation alimentaire et médicinale du régime, a parlé d'un « médicament iranien » pour lutter contre le coronavirus et a déclaré : « Les matières premières du médicament ont été importées hier. »
« De cette façon, le processus de fabrication d'un médicament complètement iranien a commencé, et d’ici une semaine à 10 jours, nous utiliserons des médicaments iraniens pour traiter les patients atteints du coronavirus », a-t-il ajouté.
Ajoutant que le médicament avait été testé sur plusieurs patients, il a déclaré : « L'action clinique de ce médicament combiné a été réalisée et ses licences ont été obtenues. Le médicament sera disponible dans les 10 prochains jours et sera largement distribué. (Hamshahri Online)
La contradiction évidente
La demande d'envoi d'un médicament iranien sur le marché est rejetée, tandis que 13 jours plus tard, dans l'annonce du ministère de la Santé, les tests cliniques et l'obtention d'une licence pour ce médicament sont refusés : « Suite à l'interview, un des estimés membres de la faculté travaillant à l'hôpital Masih Daneshvari à Téhéran concernant le médicament (favipiravir), il annonce que le médicament n'a pas encore été importé dans la pharmacopée iranienne et qu'il est actuellement utilisé comme médicament dans un essai clinique et a été fourni à plusieurs centres médicaux, dont l'hôpital Masih Daneshvari. Jusqu'à présent, aucun résultat n'a été communiqué à la commission. Par conséquent, le fait de mener des entretiens et de soumettre tout type d’information comme un confirmation ou un rejet de l'efficacité de ce médicament n'est pas approuvé par le comité et c’est considéré comme une violation. » (Annonce du ministère de la santé, Hamshahri en ligne, 3 avril 2020)
La vérité sur le "médicament iranien" est dévoilée
Après les déclarations du chef de la Food and Drug Administration, Faramarz Ekhterai, le président du Syndicat des fabricants de matières premières pharmaceutiques, a évoqué la situation de la production de Favipiravir en Iran : "Il n'est pas facile de produire le médicament dans le pays immédiatement après le commentaire de quelqu'un, ce médicament n'est pas approuvé par la FDA et est fabriqué par Fujifilm du Japon et l'organisme de réglementation japonais l'a approuvé et en Chine, avec la propagation du coronavirus, son approbation a également été délivrée, qui a obtenu un résultat positif. »
Ce qui est intéressant, c'est qu'il a dit : « En même temps, l'Iran demande ce médicament à la Chine pour la recherche et 15 000 doses du médicament ont été données à notre pays et utilisées dans plusieurs hôpitaux pour des essais cliniques. »
Encore plus intéressant, il semble que ce soi-disant « médicament iranien », selon le chef de la Food and Drug Administration, est le médicament japonais Avigan, que la Chine a reçu et que le régime leur a pris et qu'il est juste utilisé pour guérir les responsables du régime : « Des consultations ont eu lieu avec deux fabricants pour produire ce médicament, et une société importatrice a réussi à importer le médicament. De plus, le fabricant a réussi à importer ses matières premières et si les résultats des essais cliniques sont confirmés, le médicament entrera sur le marché dans les prochains jours. » (Hamshahri Online, 2 avril 2020)
Source : Iran Focus (site anglais)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire