jeudi 15 avril 2021

Un transporteur de carburant tué par la police dans le sud-est de l’Iran

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Mohsen Moradzehi

CSDHI – La police iranienne a tué un transporteur de carburant, le 12 avril, à Khash, dans le sud-est de l’Iran. Selon le site Web de la Campagne baloutche, elle l’a abattu lors d’une poursuite en voiture au terme de laquelle le véhicule s’est retourné. Le transporteur de carburant s’appelait Mohsen Moradzehi.

Les Koulbars et les transporteurs de carburant en Iran

Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tirer et de tuer des civils. On signale presque quotidiennement que des policiers et des gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs kurdes. Ces faits ont lieu à la frontière dans l’ouest de l’Iran. Ils tirent aussi sur des civils transportant du carburant dans le sud-est du pays.

Les termes « transporteur de carburant » et « porteur transfrontalier » sont une conséquence malheureuse de 42 années de corruption et de mauvaise gestion sous le régime iranien. Elles ont entraîné un manque important de possibilités d’emploi. Et cela se révèle en particulier pour les Iraniens de l’ouest et de l’est du pays.

De nombreux habitants du sud-est de l’Iran, dans la province du Sistan-Baloutchistan, sont contraints de transporter du carburant de l’autre côté de la frontière. De leur côté, les Koulbars sont obligés de transporter de lourdes charges sur leur dos pour gagner chichement leur vie. Ces derniers sont des Kurdes iraniens de l’ouest de l’Iran. Dans leur langue locale, on les nomme Koulbars.

L’Iran considère que les Koulbars et les transporteurs de carburant sont des contrebandiers

Le régime considère les transporteurs de carburant et les Koulbars comme des « contrebandiers » par le régime. Les forces de sécurité les prennent régulièrement pour cible. Avec chaque chargement transporté à travers les frontières, les transporteurs de carburant et les Koulbars risquent leur vie. Si les forces de sécurité ne les tuent pas, les Koulbars meurent dans des avalanches, de chutes de montagnes, d’hyperthermie et d’hypothermie.

Selon un rapport annuel d’un groupe de défense des droits de l’homme, les forces de sécurité de l’État iranien ont tué ou blessé, directement ou indirectement, au moins 204 citoyens iraniens en 2020. Selon le rapport, au moins 74 citoyens sont morts, dont 36 kolbars, 5 porteurs de carburant et 33 autres citoyens. Les tirs arbitraires de 2020 ont blessé au moins 130 personnes.

Source : Iran News Wire

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