samedi 22 mai 2021

Élections en Iran 2021: qui est Eshaq Jahangiri?


 Eshaq Jahangiri Kouhshahi, 63 ans, est le premier vice-président du gouvernement d’Hassan Rohani. Après deux mandats en tant que député et cinq ans en tant que gouverneur de la province d’Ispahan, Jahangiri est devenu ministre de l’Industrie et des Mines sous la présidence de Mohammad Khatami jusqu’en 2005.

Jahangiri appartient à la faction dite «réformiste» et est l’un des fondateurs du Parti des cadres de la construction. Il est actuellement membre du conseil central du parti. Il est également membre de la Fondation BARAN dirigée par Mohammad Khatami. Il a par ailleurs été membre de la campagne présidentielle de Mir-Hossein Mousavi lors de l’élection présidentielle de 2009 et du directeur de campagne d’Akbar Hashemi Rafsandjani lors de l’élection présidentielle de 2013.
Malgré son insigne «réformiste», Jahangiri était un ami proche du commandant éliminé de la Force Qods, Qassem Soleimani. Les deux ont travaillé main dans la main pendant le mandat de Jahangiri dans le Jihad de la construction dans la province de Kerman, à l’époque où Soleimani était à la tête des Gardiens de la révolution à Kerman.


Jahangiri fait partie de l’oligarchie financière corrompue du régime iranien. Outre deux frères tués pendant la guerre Iran-Irak au service des pasdaran, ses deux autres frères sont également impliqués dans les agences financières et politiques du régime. Son jeune frère, Mehdi Jahangiri, était à la tête du groupe de financement du tourisme et chef adjoint de la Chambre de commerce de Téhéran, avant son arrestation en octobre 2017 et plus tard sa condamnation pour contrebande de devises. Un journaliste du nom de Fariborz Kalantari qui tentait de rendre compte de la corruption de la famille Jahangiri a été condamné à trois ans de prison, 74 coups de fouet et des amendes.

Contexte

Le régime iranien tiendra sa mascarade d’élection présidentielle le 18 juin. Alors que beaucoup tentent de la présenter comme un signe de la démocratie du régime, il est nécessaire d’examiner en profondeur les règles et procédures de la soi-disant élection présidentielle des mollahs.

L’article 115 de la Constitution du régime et l’article 35 de la loi électorale fixent les qualités pour être candidat à la présidence : être un homme musulman, un fidèle de la République islamique, et avoir une conviction pratique au principe du velayat-e faqih (domination absolu du clergé). Le Conseil des Gardiens non élus et triés sur le volet a récemment ajouté de nouvelles exclusions dans un ajustement tactique pour disqualifier davantage les candidats potentiellement gênants du camp autoproclamé «réformiste» lors des prochaines élections.

Le Conseil des gardiens compte 12 membres, six clercs et six juristes. Khamenei nomme les six clercs et le chef de la magistrature, qui à son choisie les six juristes. Donc, en fait, tous les membres du Conseil sont choisis par le Guide suprême des mollahs.


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