CNRI Femmes – Sakineh Parvaneh, prisonnière politique kurde, a entamé une grève de la faim depuis le 22 mai 2021, afin de protester contre le fait qu’on lui refuse un traitement médical à la prison de Vakilabad à Machad. Elle mène également sa grève pour protester contre le maintien de son bannissement dans cette établissement pénitencier.
Selon des sources informées de l’intérieur de la prison, Mme Sakineh Parvaneh a été transférée au dispensaire de Vakilabad il y a quelques jours en raison de son hypotension et de problèmes digestifs. Cependant, les services de renseignement de la prison ont refusé de la transférer à l’hôpital malgré l’avis des médecins.
Cette prisonnière politique kurde a cessé de s’alimenter à plusieurs reprises pendant son incarcération. La première grève de la faim de Sakineh Parvaneh a eu lieu le 25 mai 2020, pour protester contre sa condamnation à 5 ans de détention à la prison de Qarchak. Elle a entamé une autre grève de la faim le 18 juin 2020. Elle a été tabassée à plusieurs reprises pendant sa peine de prison. Elle a mis fin à sa grève de la faim après avoir été transférée de la prison de Qarchak, à Varamin, au quartier de quarantaine de la prison d’Evine (à Téhéran) le 4 juillet 2020, alors que son corps était encore tuméfié et meurtri. Le 27 octobre 2020, elle a été transférée du quartier des femmes d’Evine à la prison de Qouchan. Trois jours plus tard, elle a entamé une nouvelle grève de la faim de 20 jours ; le huitième jour, elle s’est cousu les lèvres en signe de protestation contre la probabilité d’être bannie vers la prison d’Ispahan. Cependant, malgré son état, elle a été brutalisée et battue par les gardiens. Le 9 novembre 2020, les responsables de la prison de Qouchan ont ordonné qu’elle soit placée à l’isolement. Sakineh Parvaneh a été transférée de la prison de Quchan au au parquet de la révolution de Machad dans la nuit du 13 décembre 2020 ; le matin du 14 décembre, elle a été placée en isolement à la prison centrale de Machad (Vakilabad).
L’écrivaine et chercheuse kurde Mojgan Kavousi
L’écrivain et chercheuse kurde Mojgan Kavousi avait entamé une grève de la faim depuis 10 jours (depuis le 16 mai 2021) à la prison d’Evine. Elle s’est mise en grève pour protester contre la violation par les autorités des lois et règlements relatifs à l’emprisonnement, l’exécution des peines et le traitement discriminatoire concernant les autorisations de sortie pendant l’épidémie de coronavirus. Au neuvième jour de sa grève, elle avait perdu beaucoup de poids et sa tension artérielle avait baissé. Elle a mis fin à sa grève de la faim le 25 mai 2021.
Au cours de l’année écoulée, Mojgan Kavousi n’a pas eu droit à un seul jour de sortie de prison. Sa famille doit parcourir une grande distance, depuis une autre ville, pour la voir. La famille Kavousi est privée de visites en personne et n’a de parloir qu’à travers une vitre.
Le 19 mai 2020, elle a été arrêtée et emmenée à la prison de Nochahr pour commencer à purger sa peine. Elle a ensuite été transférée à Téhéran et à la prison d’Evine le 22 juin. Jusqu’à présent, elle s’est vu refuser toute permission de sortie.
Elle souffre de plusieurs maladies, notamment de problèmes digestifs, de diabète et d’arythmies cardiaques. Auparavant, le 1er septembre 2020, elle avait entamé une autre grève de la faim. Elle est actuellement dans un état critique en raison de l’aggravation de sa maladie cardiaque après 10 jours de grève de la faim.
Mojgan Kavousi, écrivaine et activiste culturelle, a été arrêté pendant le soulèvement national en novembre 2019 pour ses posts Instagram. Sa peine a été portée à 6 ans et 4 mois par la cour d’appel.
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