CNRI-Jeudi, la Cour suprême de l’Ontario au Canada a rendu une décision dans l’affaire intentée contre le régime iranien par quatre familles qui ont perdu des êtres chers lors de la chute du vol 752 d’Ukraine International Airlines. L’incident a eu lieu le 8 janvier 2020, lorsque les gardiens de la révolution des mollahs (CGRI) ont tiré deux missiles contre le vol qui venait de décoller de Téhéran. Les autorités iraniennes ont d’abord tenté de dissimuler la culpabilité du CGRI, puis ont attribué les frappes de missiles à une erreur humaine. Mais dans la décision du juge Edward Belobaba, l’incident était un acte délibéré de terrorisme et Téhéran doit être tenu pour responsable et doit conduire à des saisies d’avoirs pour indemniser les familles des victimes.
Le vol transportait 176 passagers et membres d’équipage, qui ont tous été tués. 55 des passagers étaient citoyens du Canada tandis que 83 autres avaient des liens avec le pays par le biais de la résidence permanente ou de relations familiales. Le Royaume-Uni, la Suède et l’Ukraine ont chacun perdu des résidents à cause de la catastrophe, et les quatre pays ont participé aux efforts visant à obtenir un compte rendu complet des circonstances en vue d’établir le niveau de culpabilité du gouvernement iranien.
Ces efforts se sont heurtés à un certain nombre d’obstacles tout au long de la procédure d’enquête de 16 mois, les autorités iraniennes ayant initialement donné une fausse explication, puis refusant de remettre l’enregistreur des données du vol aux autorités de l’aviation civile pour analyse. Quelques heures après l’accident, le régime a publié des déclarations officielles l’attribuant à un «problème technique». Mais le lendemain, les agences de renseignement américaines et européennes ont cité des images satellitaires et d’autres sources de données, concluant que l’avion de ligne avait été frappé par au moins un missile. Ces déclarations ont été étayées par des enregistrements civils de l’intérieur de l’Iran, qui ont montré le moment de l’impact, suivis d’une boule de feu s’élevant du site de l’accident.
Environ trois jours après l’attaque, les autorités du régime ont modifié leur version en évoquant «l’erreur humaine», mais ont poursuivi leurs efforts pour exercer un contrôle strict sur les informations transmises à la communauté internationale. Au moins une personne a été arrêtée, soupçonnée d’avoir divulgué l’une des vidéos révélant le mensonge initial de Téhéran. En outre, un porte-parole de la justice iranienne a reconnu le 14 janvier qu’au moins 30 personnes avaient été arrêtées pour avoir pris part à des manifestations qui ont éclaté dans plus d’une douzaine de provinces, principalement centrées sur les campus universitaires, en réaction à la politique de dissimulation criminelle du régime.
Le nombre réel des arrestations était probablement beaucoup plus élevé, d’autant plus que les manifestations en question comportaient des appels à la démission des principaux responsables et même à un changement de régime. De cette manière, la réponse du peuple iranien à la catastrophe du vol 752 a fini par être étroitement liée à au moins deux soulèvements antérieurs, qui condamnaient de la même manière à la fois le Guide Suprême «conservateur» et le président «réformiste».
L’OMPI a décrit la destruction du vol 752 comme un acte de terrorisme intentionnel. Des déclarations citaient la dissimulation initiale de Téhéran et la nature avancée du programme de missiles du CGRI comme preuves que l’incident n’était pas simplement un accident. La décision de la cour de l’Ontario a adopté à peu près la même position, le juge Belobaba affirmant : «Je conclus, selon la prépondérance des probabilités, que les attaques de missiles sur le vol 752 étaient intentionnelles et ont directement causé la mort de tous à bord.» La frappe de missiles de janvier 2020 n’est pas unique dans son cas. Rien qu’en 2018, des agents iraniens ont comploté des activités terroristes dans au moins trois pays européens, conduisant à l’expulsion de diplomates iraniens d’Albanie, de France et des Pays-Bas, ainsi qu’à des arrestations.
Un diplomate du régime a été le cerveau d’un complot visant à mettre une bombe dans un rassemblement d’opposants iraniens à Paris.
Cet individu, Assadollah Assadi, a été condamné à 20 ans de prison par un tribunal belge en février. Son procès a établi que ses efforts pour attaquer le rassemblement d’expatriés iraniens et de dignitaires occidentaux sympathisants du Conseil national de la résistance iranienne reposaient sur des ordres reçus par les hauts dirigeants du régime iranien. Les enquêteurs ont également constaté qu’Assadi avait pris contact avec des dizaines de collègues dans toute l’Europe, dont certains ont reçu un paiement pour des services encore non spécifiés.
Les militants de l’OMPI ont publié de nombreuses déclarations exhortant les gouvernements occidentaux à prendre de nouvelles mesures pour contrer la menace du ministère iranien du renseignement et des Gardiens de la révolution comme des entités terroristes. La décision du tribunal de l’Ontario a déjà donné un nouvel élan pour mettre le CGRI dans la liste noire du terrorisme. Le ministre fantôme des Affaires étrangères du Canada l’appelant «une autre confirmation que le CGRI devrait être répertorié comme une entité terroriste par le gouvernement Trudeau, ce qu’il a refusé de faire. »
L’OMPI a longtemps critiqué d’autres gouvernements occidentaux pour avoir refusé de la même manière de tenir les entités terroristes iraniennes responsables.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire