CSDHI – Dans une nouvelle affaire montée de toutes pièces, la justice iranienne a condamné la défenseuse des droits humains, Narges Mohammadi, libérée de prison en octobre, à 30 mois supplémentaires de prison, 80 coups de fouet et une amende.
La communauté internationale doit réagir à la nouvelle condamnation de Narges Mohammadi
Iran Human Rights condamne ce jugement dans les termes les plus forts et appelle la communauté internationale à réagir et à agir.
« Narges Mohammadi a continué à protester pacifiquement contre la peine de mort et les violations des droits humains, bien qu’elle en ait déjà supporté les lourdes conséquences. La communauté internationale doit condamner la sentence injuste et illégale prononcée contre Narges Mohammadi et soutenir ses appels à ce que les citoyens bénéficient des droits humains fondamentaux », a déclaré Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights.
80 coups de fouet et 30 mois d’emprisonnement
Dans un post Instagram partagé aujourd’hui, Narges a écrit : « J’ai reçu un avis hier. C’était une décision de justice. 80 coups de fouet, 30 mois d’emprisonnement et deux amendes. Ils m’ont inculpée pour mon sit-in de 2019 contre le meurtre de manifestants dans la rue. Puis, ils l’ont qualifié de perturbation. Ils ont pointé du doigt les déclarations contre la peine de mort que j’ai écrites en prison. S’exprimer contre les agressions (sexuelles) brutales et éhontées des représentants du régime pendant mon sit-in et mon exil illégal en prison sont qualifiés de diffamation et de désobéissance aux ordres du directeur de la prison. Briser la vitre du bureau de la prison après qu’un groupe d’hommes de la sécurité, de l’armée et de la justice ait essayé de me toucher de manière agressive a été qualifié de dommage. Plus honteux encore, ils m’ont condamné pour avoir organisé une fête et avoir dansé. Ils veulent me fouetter 80 fois, m’enfermer pendant 30 mois et me prendre de l’argent. Je ne me plierai à aucun de ces jugements. »
Mme Mohammadi lutte contre la peine de mort
Narges Mohammadi est une militante des droits humains et de la lutte contre la peine de mort. Elle est aussi journaliste, ancienne directrice adjointe du Centre des défenseurs des droits de l’homme (DHRC). Enfin, elle est membre de Legam, la campagne « step by step to stop the death penalty ». Les agents du régime l’ont arrêtée pour la dernière fois le 5 mai 2015. Elle a purgé ses peines dans les prisons d’Evine et de Zanjan avant sa libération, le 8 octobre 2020. Alors qu’elle était derrière les barreaux, elle a protesté contre la répression brutale des manifestations nationales de novembre 2019 avec plusieurs autres personnes dans le quartier des femmes d’Evine. Puis, des agents l’ont violemment transférée à la prison de Zanjan le 25 décembre 2019. Pourtant, elle souffre de multiples problèmes de santé. Et, elle n’a bénéficié que de trois jours de permission de sortie tout au long de sa détention.
Source : IHR
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