CSDHI – Dimanche, des dizaines de villes iraniennes étaient le théâtre de manifestations massives de retraités.
Les retraités, les enseignants dans les rues
Ils demandent que leurs pensions soient augmentées en fonction de l’inflation. Il y avait aussi des enseignants du mouvement d’alphabétisation, qui sont en colère contre leurs terribles conditions de vie. Tout cela est dû à la corruption des mollahs.
Au cours des manifestations à Arak, Ahwaz, Ardebil, Borujerd, Ispahan, Ilam, Kermanshah, Karaj, Kerman, Khorramabad, Lahijan, Mashhad, Chiraz, Téhéran et Tabriz, les manifestants ont appelé la population à boycotter le simulacre d’élection présidentielle.
Des slogans contre le régime, malgré la forte présence des SSF
Les forces de sécurité de l’État (SSF) et les agents en civil, fortement présents, ont tenté désespérément de disperser les rassemblements. Malgré cela, les manifestants se sont réunis et ont scandé des slogans.
« Nous ne voterons plus, nous avons entendu trop de mensonges. »
« Et nous ne nous reposerons pas tant que nous n’aurons pas obtenu nos droits. »
« Nous ne partirons pas tant que nous n’aurons pas obtenu nos revendications. »
Alors que le régime est de plus en plus englouti par les crises, tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger, les protestations en Iran prennent de l’ampleur. En même temps, le guide suprême Ali Khamenei déclare que l’Iran organisera bientôt sa « mascarade électorale. » Ces « élections » sont les « plus sensibles », raison pour laquelle il a appelé à l’unité entre les mollahs. Mais, malgré cela, les luttes intestines entre factions ont augmenté.
Malgré l’urgence et la gravité de la situation, les mollahs ne font rien pour résoudre les difficultés du pays
Cela a conduit à un état critique. En effet, les autorités et les médias officiels avertissent constamment qu’une autre manifestation majeure est imminente en raison de tous les problèmes auxquels la population est confrontée. Toutefois, les mollahs ne font rien pour résoudre le problème, de sorte que les gens pourraient exploser à tout moment.
Quels sont certains de ces problèmes ? Eh bien le quotidien Ebtekar les a exposés dimanche comme suit :
- le manque de transparence
- la belligérance
- la politique étrangère faible
- l’inflation
- les perspectives économiques négatives
- la répression monétaire
- la méfiance de la population
- l’aventurisme régional
- l’absence d’indépendance de la banque centrale
Le quotidien Mardom Salarie a écrit que « les moyens de subsistance du peuple se transforment en une catastrophe économique et sociale majeure. » De son côté, le Jahan-e Sanat a déclaré que « la misère économique du peuple iranien est un puits très profond, et les candidats [à la présidence] ne font que le creuser davantage. »
L’un des apologistes de l’Iran, Sadegh Ziba Kalam, a déclaré : « Pourquoi les gens sont-ils déçus ? Pourquoi les jeunes sont-ils frustrés ? Pour quelle raison y a-t-il du chômage ? Pourquoi y a-t-il de l’insécurité économique ? Les candidats agissent comme s’ils n’étaient pas des chefs d’entreprise, des maires, des gouverneurs, des chefs du pouvoir judiciaire ou encore le président du parlement. »
Alors que la théocratie en place fait face à de plus en plus de protestations de toutes parts, même de la part de communautés qui l’ont traditionnellement soutenue, elle continuera à utiliser la violence pour mettre fin à ces protestations et maintenir un semblant de contrôle. En effet, si elle faisait preuve de prudence, cela entraînerait encore plus de protestations. Simplement, les protestations continueront et d’autres viendront, peu importe ce que fait le gouvernement.
Source : Iran Focus (site anglais)
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