Dans un article intitulé « une inflation qui dévore tout », le quotidien officiel Ebtekar a reconnu samedi que le prix des produits alimentaires de base avait augmenté de 1,7 million de tomans ces derniers jours.
« Aujourd’hui, nous ne pouvons plus voir les effets de l’augmentation des salaires, ces mêmes salaires qui, selon les [responsables], ne devaient pas être augmentés. Maintenant, même cette petite augmentation a disparu. En une phrase, on pourrait décrire cette situation : La sécurité des moyens de subsistance des salariés est en grand danger », écrit le quotidien Ebtekar.
« Crise sociale due à la hausse des prix« , tel est le titre d’un article paru samedi dans le quotidien officiel Aftab-e Yazd, qui met en garde les responsables du régime contre les conséquences des crises économiques en Iran.
« Augmenter la tolérance individuelle ou sociale nécessite certaines actions. Malheureusement, non seulement le gouvernement n’a pas été en mesure de prendre des mesures positives pour accroître la tolérance sociale, mais ses lacunes ont accru l’intolérance de la population. Ces dernières années, différentes crises sociales sont apparues en raison de la montée en flèche des prix des biens, sous la forme d’un mécontentement public [protestations] », peut-on lire dans l’article d’Aftab-e Yazd.
Dans un article publié samedi, le journal officiel Donya-e Eghtesad reconnaît que, quel que soit le candidat qui sortira des urnes lors de la prochaine élection présidentielle fictive, les crises économiques iraniennes n’ont pas de solution.
Le quotidien souligne que le régime a trois options : réforme structurelle ou politique de l’économie iranienne ; maintien du statu quo. Donya-e Eghtesad souligne ensuite qu’en raison des crises actuelles et des perspectives économiques du régime, qui sont définies par la corruption, le futur président du régime maintiendra le statu quo. Ainsi, l’Iran sera témoin de défis économiques majeurs, qui se traduiront par : « Une inflation élevée, une faible croissance économique et un pays confronté à un défi environnemental majeur. Une croissance nulle et une inflation de près de 50 % sont les résultats de ces mauvaises stratégies. »
Dans ces circonstances, les médias officiels reconnaissent la volonté de la population de boycotter les élections.
« Prêtez attention à la liste des prix qui s’envolent. Les prix de divers produits, nationaux et étrangers, augmentent chaque seconde, et personne n’est responsable », écrivait samedi le quotidien officiel Aftab-e Yazd, dans un article intitulé « Chers responsables ! Les Iraniens ne se rendent pas aux urnes à cause de la flambée des prix ».
Aftab-e Yazd met ensuite en garde les responsables du régime et leur demande de « se mettre à la place d’un travailleur ou d’un retraité qui a un salaire statistique. Ces personnes [démunies] sont-elles motivées pour participer à la vie politique ? Même si un candidat rassemble cent mille personnes lors d’un entretien au Clubhouse, comment diable cela pourrait-il aider ceux dont les revenus ne couvrent pas une portion de viande par mois ? »
Le quotidien Hamdeli a également reconnu samedi que le régime ne peut plus tromper les gens avec les prétendus réformistes et les radicaux.
« Les réformistes manquent de légitimité populaire et sont incapables de faire un mouvement social. Ainsi, il est incroyable de penser à une polarisation politique lors des élections actuelles« , écrit Hamdeli.
« Au cours des trois dernières décennies, et surtout des huit dernières années, la foi, l’espoir, les croyances et la confiance du peuple dans le système ont été endommagés. Ainsi, la participation politique du peuple a diminué. Les Iraniens sont bien conscients du fait que ceux qui sont derrière la situation actuelle peuvent exiger des changements ou changer la situation en faveur du peuple », a reconnu samedi le quotidien Javan, un organe lié aux Gardiens de la révolution (pasdaran).
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