dimanche 23 mai 2021

La libération inconditionnelle est le droit des prisonnières et des prisonniers politiques

 Atena Daemi : Non seulement je ne demanderai pas d’amnistie, mais je leur rappellerai que ce sont eux qui doivent implorer le peuple une amnistie.

CNRI Femmes – La prisonnière politique Atena Daemi a envoyé un message depuis la prison de Lakan, à Racht (nord de l’Iran), rejetant l’offre du régime de lui accorder une amnistie. Défiant le régime, elle a déclaré : Pour moi, la libération inconditionnelle est le droit des prisonniers politiques et des prisonniers de conscience.

M. Hossein Daemi, le père d’Atena Daemi, a posté un tweet le 21 mai 2021, contenant le message de sa fille depuis la prison. Voici le message d’Atena Daemi :

« J’ai passé six des meilleures années de ma vie derrière les barreaux avec beaucoup de souffrances et de torture parce que je me suis opposée à des criminels qui poussent les gens vers la pauvreté, les prisons et la mort depuis 42 ans. Avec la plus grande bassesse, ils me disent d’écrire une demande d’amnistie pour l’examiner et me libérer s’ils l’acceptent. Mais pour moi, la libération inconditionnelle est le droit des prisonniers politiques et des prisonniers de conscience. Non seulement je ne demanderai pas la clémence des oppresseurs pour avoir pensé librement, pour avoir aimé la liberté et pour avoir insisté sur les droits de chacun, mais je poursuivrai mon chemin plus déterminée que jamais. Je leur rappelle que c’est eux qui doivent implorer le peuple de les pardonner et de leur accorder une amnistie. »

Atena Daemi, 32 ans, aurait dû être libérée le 4 juillet 2020, après avoir purgé sa peine de cinq ans de prison. Mais le pouvoir judiciaire de la dictature religieuse l’a de nouveau condamnée à un total de 5 ans d’emprisonnement et 74 coups de fouet en raison d’accusations forgées de toutes pièces portées contre elle par le ministère du Renseignement et le corps des gardiens de la révolution (pasdarans).

Les autorités de la prison d’Evine de Téhéran ont envoyé brusquement et de force Atena Daemi en exil à la prison de Lakan de Racht dans la nuit du 16 mars 2021, à la veille du Nouvel An persan.

Militante des droits de l’enfant, Atena Daemi a été arrêtée une première fois le 21 octobre 2014 et détenue pendant 16 mois pour avoir participé à un rassemblement devant le bureau de l’ONU à Téhéran, protestant contre l’exécution de la jeune Reyhaneh Jabbari et à d’autres activités pacifiques.

Le 26 novembre 2016, elle a été arrêtée à nouveau et emmenée à la prison d’Evine pour purger sa peine. Pendant cette période, elle a entamé une grève de la faim de 54 jours en mars 2017, qui s’est terminée avec succès lorsque les peines de prison qui frappait deux de ses sœurs ont été annulées.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire