CSDHI – La justice iranienne a condamné à mort Behzad Adl, pour « adultère par la force et réticence. » Son exécution a eu lieu à la prison centrale de Chiraz. Moins de 11 mois après son arrestation, les agents du régime l’ont exécuté. Ils l’ont torturé pour le forcer à avouer. Pourtant, il a nié toutes les accusations devant le tribunal.
Selon Iran Human Rights, un homme de 25 ans est mort par pendaison à la prison centrale de Chiraz le 15 mai. Le régime l’avait condamné à trois peines de mort pour « adultère par réticence forcée. »
Behzad Adl a été arrêté le 21 juin 2020. S’adressant à IHR, une source informée a déclaré : « Les agents du régime ont extorqué sous la menace les aveux de Behzad Adl. Ils lui ont infligé plusieurs chocs électriques et l’ont battu. Il a nié toutes les accusations au tribunal. »
Les autorités l’ont condamné à trois ans d’emprisonnement et à deux ans d’exil pour avoir « réalisé des vidéos obscènes » sur Instagram, à cinq ans d’emprisonnement et sept ans de « privation sociale » pour « enlèvement » et à trois condamnations à mort pour « adultère par la force et la réticence » par la branche 101 du tribunal pénal de Chiraz présidée par le juge Asghar Rahimi. La cour suprême a confirmé cette décision dans un délai de 18 jours.
« La justice a réduit l’accusation de Behzad pour enlèvement à « enlèvement par tromperie » par le tribunal. Deux des plaignants dans l’affaire avaient annoncé qu’ils étaient prêts à accorder leur pardon avant son exécution. Mais ils ont quand même pendu Behzad à trois reprises et son corps est resté pendu pendant deux heures. La famille n’a toujours pas son corps. Elle doit le récupérer demain et l’emmener dans sa ville natale d’Ispahan », a ajouté la source informée à l’IHR.
Sa famille a pu lui rendre visite pour la dernière fois vendredi. Au moment de la rédaction du présent rapport, son exécution n’avait pas été signalée par les médias ou les responsables nationaux en Iran.
Dans les cas de viol, il y a de fortes chances que les accusés soient torturés pour faire de fausses confessions, ce qui est utilisé pour prononcer des condamnations à mort. L’Iran est l’un des rares pays au monde à infliger la peine de mort pour viol. Beaucoup de cas sont également précipités sans que les accusés aient accès à un avocat.
Source : IHR
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