lundi 17 mai 2021

Un avocat iranien condamné à une peine de prison pour avoir accordé une interview à des médias

Iranian-lawyer-Mohammd-Hadi-Erfanian-Kaseb-prison-iranCSDHI – Un tribunal révolutionnaire iranien a condamné un avocat iranien à la prison pour avoir parlé à des médias de l’un de ses clients.

Le tribunal révolutionnaire de Téhéran condamne l’avocat à la prison

La branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Mohammad Hadi Erfanian Kaseb à trois mois et cinq jours de prison pour « activités de propagande contre le régime. » La justice lui a notifié le verdict, la semaine dernière. Elle a utilisé les interviews de l’avocat aux médias locaux sur le meurtre de son client, Alireza Shirmohammad Ali, et leur republication par des médias en langue persane à l’étranger, pour le condamner.

La première session du procès de M. Erfanian s’est tenue le 6 octobre 2020. La deuxième session s’est tenue le 28 novembre 2020. Puis, la troisième et dernière session du tribunal a eu lieu le 6 avril 2021.

Les pasdarans arrêtent M. Erfanian en 2020

Le 4 février 2020, 15 pasdarans se sont rendus au cabinet d’avocats de M. Erfanian et l’ont fouillé.

Ils ont confisqué ses effets personnels, y compris son smartphone, lors de son arrestation. Les pasdarans ont également perquisitionné son domicile le même jour.

Après sa comparution devant la branche 2 du bureau du procureur d’Evine, Mohammad Hadi Erfanian Kaseb est arrêté le dimanche 26 mai 2020. Les forces du régime l’ont transféré au centre de détention du service du renseignement des pasdarans. Il s’agit du quartier 2A de la prison d’Evine.

On l’a ensuite inculpé lors d’une séance d’interrogatoire à laquelle ses avocats n’ont pas eu le droit d’assister.

Les autorités iraniennes l’ont finalement libéré sous caution deux jours plus tard, jusqu’à la fin du procès.

Il est l’avocat de nombreux prisonniers politiques

Mohammad Hadi Erfanian Kaseb, a représenté de nombreux prisonniers politiques. Citons par exemple Raheleh Rahemipour, Haleh Rostami, Marjan Davari, Alireza Shirmohammadali, un certain nombre d’étudiants détenus et quelques citoyens bahaïs.

L’un de ses clients, le prisonnier politique Alireza Shirmohammadali, a été poignardé à mort en juin 2019, au pénitencier central du Grand Téhéran (GTCP). On l’a maintenu illégalement dans un quartier qui accueille des détenus condamnés pour des crimes dangereux.

La justice a condamné M. Shirmohammadali en février 2019 à huit ans de prison. Il était accusé d’ « insulte au sacré », d’ « insulte au dirigeant suprême » et de « propagande contre l’État » et attendait le résultat de son appel avant de mourir.

Source : Iran HRM

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