CSDHI – Les autorités iraniennes ont exécuté une femme et son ex-mari pour des accusations liées à la drogue dans la prison centrale de Qazvin. Elle est la sixième femme que les mollahs exécutent cette année.
Selon IHR, le régime a exécuté le 30 mai le couple qui était marié au moment de leur arrestation et également cousins.
Exécutés malgré la modification des lois anti-drogues de 2017
L’homme s’appelait Yousef Pirostovan et son ex-femme Shamsi Pirostovan. Cette dernière est la première femme que le régime exécute depuis les modifications apportées en 2017 aux lois anti-narcotiques.
Une source informée a déclaré à IHR : « Les forces iraniennes ont arrêté le couple puis la justice les a condamnés à mort pour possession de 380 kilogrammes de drogue (type inconnu). »
Arrêtés il y a 7 ans et condamnés à mort
« Leur arrestation a eu lieu sur l’autoroute Qazvin-Karaj, il y a environ sept ou huit ans. A l’époque, la justice les avait condamnés à mort lors de la première audience du tribunal ». En 2018, Mme Pirostovan avait divorcé de Yousef par l’intermédiaire des autorités judiciaires sur l’insistance de sa famille alors qu’elle était en prison », ajoute la source.
Elle est la 6e femme que le régime exécute cette année et la 158e depuis 2010.
Cela fait presque quatre ans qu’un article a été ajouté à la loi sur la lutte contre les stupéfiants en 2017. Il a pour but de limiter spécifiquement les condamnations à mort et offrir un degré général de sursis dans certains cas. Les chiffres ont diminué cette année-là. Cependant, les autorités iraniennes utilisent toujours la peine de mort dans les affaires liées à la drogue.
37 personnes exécutées pour des faits liés à la drogue, en majorité des Baloutches
Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort en Iran, les mollahs ont exécuté au moins 25 personnes pour des accusations liées à la drogue en 2020. Les forces du régime ont jusqu’à présent exécuté au moins 37 personnes sur des accusations liées à la drogue en 2021. La majorité d’entre elles appartenait à la minorité baloutche.
Le 3 mai, IHR a publié un rapport sur la peine de mort au cours des quatre premiers mois de 2021. Il y exprime son inquiétude face à l’augmentation significative du nombre d’exécutions liées à la drogue. Il continue de mettre en garde contre la poursuite de cette tendance.
Source : IHR
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