CSDHI – Un tribunal révolutionnaire iranien a condamné six citoyens bahaïs à un total de 73 ans et 6 mois de prison.
Borhan Esmaili, Maryam Bashir, Faranak Sheikhi, Hayedeh Ram, Minoo Bashir et Derna Esmaili sont six citoyens bahaïs vivant à Chiraz et Borazjan. Le tribunal révolutionnaire du Dashtestan (Borazjan) les a condamnés à un total de 73 ans et 6 mois de prison.
Selon le verdict émis par le tribunal révolutionnaire de Borazjan le 19 mai 2021 et notifié aux six citoyens bahaïs ces derniers jours, Borhan Esmaili, en tant que premier accusé, devra purger 11 ans de prison pour « ses activités de propagande contre le régime en diffusant les croyances de la secte bahaïe et action contre la sécurité nationale en diffusant et propageant les idées de la secte bahaïe. »
Les cinq autres bahaïs impliqués dans cette affaire, Maryam Bashir, Faranak Sheikhi, Hayedeh Ram Minoo Bashir et Dorna Esmaili, sont accusés d’avoir « participé à des activités de propagande contre le régime en propageant les croyances de la secte bahaïe, produit et publié des images vulgaires dans les médias sociaux et agi contre la sécurité nationale en publiant les idées de la secte bahaïe. »
Ils purgeront 12 ans et 6 mois de prison.
En rendant son verdict, le tribunal a cité les activités de ces citoyens pour l’éducation et la formation des enfants et leur appartenance au « média dissident et contre-révolutionnaire, Facebook. »
Les six citoyens bahaïs devraient purger 10 ans de prison chacun. Et ce, conformément à l’article 134 du code pénal islamique, qui permet aux défendeurs de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples.
Le régime iranien a intensifié sa répression contre les bahaïs au cours des derniers mois.
Les autorités judiciaires ont récemment condamné trois autres citoyens bahaïs vivant à Téhéran à un total de dix ans et neuf mois de prison.
La branche 36 de la cour d’appel de Téhéran a condamné Mahvash Adalati Aliabadi, Sepideh Keshavarz et Farid Esmaili à 3 ans et 7 mois de prison chacun, pour avoir « agi contre la sécurité nationale en gérant l’organisation bahaïe. »
La branche 28 du tribunal révolutionnaire de Téhéran avait condamné ces citoyens à 4 ans et 3 mois de prison chacun le 10 janvier 2021 pour avoir « agi contre la sécurité nationale en gérant l’organisation bahaïe » et « diffusé de la propagande contre le système en promouvant le bahaïsme. »
Selon des sources non officielles, il y aurait plus de 300 000 adeptes de la foi bahaïe en Iran. Cependant, la Constitution de la République islamique d’Iran ne reconnaît que l’islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme. Elle ne reconnaît pas le bahaïsme.
Depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, les bahá’ís iraniens sont systématiquement persécutés dans le cadre de la politique gouvernementale. Au cours de la première décennie de cette persécution, le régime a tué ou exécuté plus de 200 bahaïs iraniens. Il en a torturé ou emprisonné des centaines d’autres. Des dizaines de milliers ont perdu leur emploi, leur accès à l’éducation et d’autres droits – tout cela uniquement en raison de leur croyance religieuse.
La persécution des bahaïs d’Iran existe toujours. Et des dizaines d’entre eux croupissent dans les prisons de ce pays.
Source : Iran HRM
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