samedi 22 mai 2021

Élection en Iran : qui est le général de brigade Saïd Mohammad?

 Saïd Mohammad, 53 ans, a rejoint le CGRI en 1987 où il a atteint le grade de Brigadier général. Il est membre de la faction dite « principliste » du régime iranien et s’est porté candidat à la Présidentielle qui se tiendra le 18 juin prochain.

En 2009, il a obtenu un doctorat en génie civil de l’Université Tarbiat Moddares. De 2007 à 2014, il était à la tête du groupe SEPASAD (affilié au siège de l’ingénierie Khatam al-Anbiya du CGRI).

Le groupe «SEPASAD» réalise des projets d’envergure tels que des barrages, des tunnels, des centrales électriques, de hautes structures en béton, etc. De 2018 à mars 2021, il a été commandant du QG de Khatam al-Anbiya, affilié au CGRI, l’un des plus grands conglomérats économiques en Iran.

Utilisant sa position et son influence à Khatam Al-Anbiya, Saïd Mohammad possède de nombreux centres commerciaux de luxe dans plusieurs villes, amassant ainsi une énorme richesse.

Depuis 2009, il est membre de l’Association iranienne des tunnels ( construisant des tunnels pour les armes de destruction massive, les armes nucléaires et les missiles des pasdaran). Il est également membre de la faculté des sciences de l’Université Imam Hossein, affiliée à l’IRGC depuis 2010.

Le 7 mars 2021, il a démissionné de Khatam al-Anbiya pour se présenter à la prochaine élection présidentielle. Le commandant en chef du CGRI, Hossein Salami, l’a nommé conseiller. Cependant, Yadollah Javani, adjoint aux affaires politiques du CGRI, a révélé que Mohammad avait été licencié pour avoir enfreint les règlements de Khatam Al-Anbiya.

Contexte
Le régime iranien tiendra sa mascarade d’élection présidentielle le 18 juin. Alors que beaucoup tentent de la présenter comme un signe de la démocratie du régime, il est nécessaire d’examiner en profondeur les règles et procédures de la soi-disant élection présidentielle des mollahs.

L’article 115 de la Constitution du régime et l’article 35 de la loi électorale fixent les qualités pour être candidat à la présidence : être un homme musulman, un fidèle de la République islamique, et avoir une conviction pratique au principe du velayat-e faqih (domination absolu du clergé). Le Conseil des Gardiens non élus et triés sur le volet a récemment ajouté de nouvelles exclusions dans un ajustement tactique pour disqualifier davantage les candidats potentiellement gênants du camp autoproclamé «réformiste» lors des prochaines élections.

Le Conseil des gardiens compte 12 membres, six clercs et six juristes. Khamenei nomme les six clercs et le chef de la magistrature, qui à son choisie les six juristes. Donc, en fait, tous les membres du Conseil sont choisis par le Guide suprême des mollahs.

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