CSDHI – Les autorités judiciaires iraniennes ont condamné Jamal Mohammadi à un qisas (la loi du Talion). Elles l’avaient accusé du meurtre de son supérieur pendant son service militaire obligatoire. Les agents du régime l’ont exécuté à la prison centrale d’Ilam.
Selon Iran Human Rights, la pendaison a eu lieu aux premières heures du matin, le 16 mai. Jamal Mohammadi était âgé d’environ 22 ans.
Il tue le commandant des pasdarans au cours d’une dispute
Une source informée a déclaré à IHR : « Jamal Mohammadi servait dans la sixième caserne des pasdarans (Islamic Revolutionary Guards Corps) située entre Ilam et Kermanshah. Il avait déjà effectué 19 mois de service. Il y a environ un an et neuf mois, son commandant l’avait malmené. Jamal a tué le commandant au cours d’une dispute verbale. Sa famille a demandé aux dirigeants et aux anciens de la communauté de demander le pardon de la famille de la victime. Mais celle-ci a refusé. »
Au moment de la rédaction de ce rapport, les médias nationaux ou les responsables en Iran n’ont pas signalée l’exécution.
De nombreux rapports font état de mauvais traitements infligés aux soldats pendant leur service militaire. La société civile et les militants demandant l’abolition du service militaire obligatoire.
Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort, l’Iran a condamné au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 à des qisas (châtiments en nature) pour « meurtre avec préméditation. »
Comme aucune distinction juridique n’est faite entre le meurtre et l’homicide involontaire, qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » se verront infliger la peine de mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.
Source : IHR
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