Alors que les gouvernements occidentaux s’engagent dans des négociations avec le régime iranien sur le dossier nucléaire, il serait instructif de souligner comment Téhéran réagit au fait qu’on lui accorde latitude et impunité dans le contexte de la politique complaisance.
L’une des conséquences les plus honteuses et les plus néfastes de la politique de complaisance de l’Occident a été l’impunité dont ont jouit les mollahs au pouvoir concernant le massacre de 1988.
À partir de l’été 1988, les corps ont été secrètement jetés pour la plupart dans des fosses communes sans épitaphe. L’un de ces cimetières s’appelle Khavaran, dans la capitale.
Aujourd’hui, le régime est sur le point de mettre en œuvre des plans visant à détruire les sites des fosses communes du cimetière de Khavaran, dans le cadre d’une politique délibéré visant à effacer les traces de ses crimes.
Dans sa dernière tentative, le régime a contraint les membres de la communauté bahaïe, une minorité religieuse réprimée par le régime, à enterrer leurs morts à Khavaran, une mesure cruelle vivement condamnée par cette communauté.
Depuis les massacres de 1988, le régime a essayé de faire disparaître toutes les preuves de ces meurtres, ce qui a incité des organisations de défense des droits de l’homme comme Amnesty International à qualifier les actions du régime de crimes contre l’humanité « en cours ».
Un rapport de l’ONU de 2017 sur la situation des droits de l’homme en Iran a indiqué qu’en mars de cette année-là, des familles de victimes du massacre ont visité un site à Mashhad « où jusqu’à 170 prisonniers politiques seraient enterrés » et ont constaté que « la zone précédemment plate avait été recouverte de terre pour créer un monticule surélevé au-dessus de la tombe. »
À la fin de l’année dernière, un groupe de six experts des droits de l’homme des Nations unies a déclaré que les violations passées et actuelles du régime liées aux massacres de prisonniers en 1988 pourraient constituer des crimes contre l’humanité. Ils ont appelé à une enquête internationale si les violations persistent.
Comme le montrent des preuves récentes, ces violations persistent. Cependant, la communauté internationale continue de garder le silence et d’adopter une politique complaisante envers le comportement inquiétant du régime.
Le silence international engendre les violations des droits humains à Téhéran. Il est temps de demander des comptes au régime des mollahs pour ses crimes contre l’humanité.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a condamné la démolition cruelle des tombes des martyrs par le régime théocratique. Elle a exhorté le Secrétaire général des Nations Unies, le Conseil de sécurité de l’ONU, le Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à faire de même. Elle leur a également demandé de prendre des mesures immédiates pour empêcher la poursuite de la destruction des tombes des martyrs du massacre de 1988 et pour empêcher les pressions et la coercition contre les bahá’ís.
Le monde doit agir maintenant. L’absence d’action n’encouragera pas seulement Téhéran à commettre des crimes dans son pays, elle l’encouragera également à étendre la portée de ses activités inquiétantes et de son terrorisme à l’étranger.
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