CSDHI – Au moins 48 exécutions en juillet 2021 illustrent la situation épouvantable des droits de l’homme en Iran.
Augmentation du nombre d’exécutions après l’arrivée d’Ebrahim Raïssi à la présidence de l’Iran
Le nombre d’exécutions a augmenté après le simulacre d’élections présidentielles du 18 juin.
Les autorités iraniennes ont exécuté au moins 48 personnes en juillet. Cela porte à 192 le nombre total d’exécutions depuis le début de l’année 2021. Parmi celles-ci, les médias officiels n’en ont rapporté que cinq.
Le nombre réel d’exécutions en Iran est beaucoup plus élevé. Le régime iranien procède à la plupart des exécutions en secret et à l’abri du regard du public. Aucun témoin n’est présent au moment de l’exécution, à l’exception de ceux qui y procèdent.
L’Iran est l’un des derniers pays à appliquer la peine de mort
L’Iran est l’un des derniers pays au monde à continuer d’appliquer la peine de mort pour des crimes commis par des personnes âgées de moins de 18 ans. Il viole ainsi ses obligations au titre du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention relative aux droits de l’enfant.
En juillet, les autorités iraniennes ont exécuté Ebrahim Shahbakhsh, un prisonnier baloutche de 23 ans. Les forces du régime l’ont arrêté il y a six ans pour des faits liées à la drogue.
Au moins 19 exécutions ont eu lieu pour des infractions liées à la drogue et 26 pour des meurtres. Les autorités iraniennes ont exécuté deux personnes pour viol. Les détails et la raison de l’exécution d’un autre prisonnier ne sont pas connus.
Ebrahim Raïssi est devenu président de l’Iran. Pourtant, son CV est rempli de crimes contre le peuple iranien et l’humanité. Peu après l’annonce de son ascension, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a critiqué l’accession de Raïssi au deuxième poste le plus puissant du pays.
Elle a écrit : « Le fait qu’Ebrahim Raïssi ait accédé à la présidence au lieu de faire l’objet d’une enquête pour les crimes contre l’humanité que sont les meurtres, les disparitions forcées et les actes de torture est un sinistre rappel que l’impunité règne en maître en Iran… ».
L’Iran est le deuxième pays au monde après la Chine qui recourt le plus à la peine capitale
Selon Amnesty International, l’Iran est le pays qui recourt le plus à la peine capitale dans la région et le deuxième au monde après la Chine.
Le gouvernement iranien continue d’appliquer des condamnations à mort à des détenus. Il les a reconnus coupables de délits liés à la drogue. Or, les responsables concernés ont franchement admis que ces exécutions étaient infructueuses. Ils affirment que non seulement ces exécutions sont inefficaces pour lutter contre le trafic de drogue, mais qu’elles ont l’effet inverse.
Iran HRM appelle une fois de plus la Haute-Commissaire des Nations Unies pour les droits humains, le Conseil des droits humains des Nations Unies et les autres institutions de défense des droits de l’homme à prendre des mesures urgentes pour sauver la vie des prisonniers iraniens dans le couloir de la mort. Il faut soumettre le dossier des violations des droits humains par le régime iranien au Conseil de sécurité de l’ONU. Et traduire en justice les dirigeants et responsables du régime clérical iranien pour avoir commis des crimes contre l’humanité pendant quatre décennies.
Source : Iran HRM
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