Le bilan de l’Iran en matière de droits humains s’est encore dégradé en 2021. Le bilan désastreux du régime iranien en matière de droits humains n’a fait qu’empirer en 2021. Il y a eu un nombre croissant de violations, en particulier au cours des mois qui ont suivi l’installation d’Ebrahim Raïssi, ou le « boucher de Téhéran », comme nouveau président du pays.
Ebrahim Raïssi, l’un des principaux responsables des violations des droits de l’homme en Iran
Raïssi est connu pour son rôle dans le massacre de plus de 30 000 prisonniers politiques en Iran au cours de l’été 1988. À l’époque, Raïssi était procureur adjoint de Téhéran lorsque le guide suprême, l’ayatollah Khomeini, l’a chargé de faire partie d’une commission de la mort. Celle-ci était chargée d’envoyer les prisonniers à la potence après des simulacres de procès qui ne duraient que quelques minutes. Avant de devenir président, Raïssi était le chef du pouvoir judiciaire iranien. Sous son règne, le pouvoir judiciaire et les forces de sécurité ont lancé une répression brutale contre des manifestants pacifiques en novembre 2019. Elles ont tué environ 1 500 manifestants antigouvernementaux et dissidents et en détenant et torturant des milliers d’autres en toute impunité. La répression fatale des protestations pacifiques des habitants du Khouzistan, des agriculteurs d’Ispahan et des enseignants et éducateurs de tout l’Iran s’est déroulée sous la présidence d’Ebrahim Raïssi et sur ordre de son supérieur, Ali Khamenei, le chef suprême de l’Iran. Il suffit d’imaginer l’état des droits humains dans un pays dont le président en exercice est l’un des plus grands violateurs des droits humains.
L’ONU et les droits humains en Iran
Faisant référence à l’utilisation croissante de la peine capitale et au taux alarmant d’exécutions en Iran, M. Javed Rehman, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains dans le pays, a informé l’Assemblée générale des Nations unies qu' »il existe en Iran des motifs étendus, vagues et arbitraires pour imposer la peine de mort, ce qui peut rapidement transformer ce châtiment en un outil politique. »
En remettant son quatrième rapport annuel le 25 octobre 2021, M. Javed Rehman a averti : « En outre, les défauts structurels du système judiciaire sont si profonds et en contradiction avec la notion d’État de droit que l’on peut à peine parler d’un système judiciaire. Les défauts bien ancrés dans la loi et dans l’administration de la peine de mort en Iran signifient que la plupart des exécutions, sinon toutes, sont une privation arbitraire de la vie. »
M. Javed Rehman a exhorté les autorités iraniennes « à entreprendre de nouvelles réformes afin de mettre fin à l’imposition de la peine de mort en violation du droit international, conformément aux recommandations constantes adressées année après année à l’Iran par les mécanismes internationaux des droits humains. »
Lors de sa 76e session, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution condamnant les violations des droits humains commises par le régime iranien. Adoptée avec 78 votes positifs, il s’agit de la 68e résolution des Nations unies sur la situation des droits humains en Iran depuis l’arrivée au pouvoir des mollahs en 1979.
La résolution exprime une vive inquiétude face à la « fréquence alarmante de l’imposition et de l’exécution de la peine de mort », au « recours généralisé et systématique aux arrestations et détentions arbitraires », au « refus délibéré d’accorder aux prisonniers l’accès à un traitement médical et à des équipements adéquats » et aux « actes épouvantables commis par les gardiens de la prison d’Evine ». Elle s’inquiète également des « harcèlements, intimidations et persécutions, y compris les enlèvements, les arrestations et les exécutions d’opposants politiques et de défenseurs des droits humains », des « arrestations et détentions arbitraires, de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants à l’encontre de manifestants pacifiques », du « recours à la torture pour extorquer des aveux et des cas de décès suspects en détention ». «
La violation des droits humains en Iran, plus large que ce que l’on peut imaginer
Ce n’est pas seulement le nombre d’exécutions et d’autres formes de violations des droits humains qui sont effroyables en Iran, mais aussi la nature de certains de ces meurtres et abus. Les arrestations arbitraires, les formes impensables de torture, les longues périodes d’isolement, les aveux et les interviews télévisés forcés, l’arrestation et la punition de membres de la famille, l’absence d’audiences normales et appropriées, etc. font partie de la longue liste d’exemples de violations des droits de l’homme en Iran. D’autre part, les exécutions ont concerné des mineurs, des femmes et des personnes appartenant à des groupes ethniques et religieux minoritaires, notamment des Kurdes, des Arabes et des Sunnites. Bien que l’Iran soit signataire de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, le gouvernement n’a fait aucun effort pour modifier le code pénal du pays, qui autorise l’exécution de filles dès l’âge de neuf ans.
En résumé
Le mot « clémence » est inexistant dans le vocabulaire des mollahs. Le peuple iranien est de plus en plus mécontent du gouvernement et choisit de manifester son mécontentement en organisant des manifestations et des assemblées sociales. D’ailleurs, on s’attend à ce que les violations des droits humains en Iran augmentent et prennent de nouvelles formes. Le monde doit tenir compte de la question des droits humains en Iran dans ses relations avec ce pays. Je termine cette note par un poème de Saadi, un poète persan populaire du passé, qui prescrit un remède pour ce qui pourrait être un remède digne pour ce que l’humanité vit actuellement.
« Les êtres humains sont les membres d’un tout, en création d’une seule essence et d’une seule âme.
Si un membre est affligé par la douleur, les autres membres resteront mal à l’aise.
Si vous n’avez aucune sympathie pour la douleur humaine, le nom d’humain vous ne pouvez pas conserver. »
Source : Iran news Wire
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