CNRI Femmes – Après 11 jours de détention au secret, Leila Hosseinzadeh a appelé chez elle le samedi 18 décembre 2021, depuis le quartier 209 du ministère du renseignement de la prison d’Evine.
N’ayant aucune nouvelle d’elle, le père âgé de Leila, 85 ans, s’était renseigné auprès de l’interrogateur du tribunal révolutionnaire de Chiraz plus tôt dans la journée. L’interrogateur, Seyyed Mohammad Khosravani, lui a dit que Leila avait été envoyée à la prison d’Evine de Téhéran la semaine dernière.
Leila Hosseinzadeh a été arrêtée le 7 décembre 2021, alors qu’elle visitait Chiraz, la capitale de la province de Fars, dans le sud de l’Iran.
Les forces de sécurité ont arrêté Leila Hosseinzadeh et neuf de ses amis sous la menace d’une arme et confisqué leurs téléphones portables et leurs papiers d’identité.
Ses amis ont été libérés quelques heures plus tard, mais Leila est restée en détention.
Selon des sources informées, elle a été détenue au secret dans un centre de détention des services de renseignements appelé “n° 100”, où elle a été battue et brutalisée.
Sa famille n’a eu aucune nouvelles d’elle ni de son lieu de détention.
Leila Hosseinzadeh souffre de la maladie intestinale de Crohn et reste privée de médicaments ou de tout autre soin médical.
La 28e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran a récemment confirmé la condamnation de Leila Hosseinzadeh à cinq ans de prison. Le verdict n’a toutefois pas été transmis à la Division de l’exécution des verdicts.
Amir Raïssian, l’avocat de cette militante étudiante, a écrit sur son compte Twitter que son verdict contrevenait aux articles du code pénal du régime clérical.
Leila Hosseinzadeh avait organisé un petit rassemblement d’étudiants devant l’Université de technologie Sharif de Téhéran pour célébrer l’anniversaire de Mohammad Sharifi Moghaddam, un étudiant derviche emprisonné. Elle a été inculpée de ” rassemblement et de collusion pour avoir agi contre la sécurité nationale ” pour avoir organisé cette célébration et y avoir chanté.
Leila Hosseinzadeh a été mise en examen pour ces accusations en septembre 2019 dans la 2e branche d’inspection du tribunal d’Evine.
Leila Hosseinzadeh, 30 ans, a été arrêtée lors des manifestations de janvier 2018. Elle a été libérée sous caution après 16 jours. La 26e branche du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à six ans de prison. Elle lui a interdit de voyager à l’étranger en raison des accusations de “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale” et de “propagande contre l’État.”
La 36e branche de la Cour de révision de la province de Téhéran a commué la peine en 3 ans et six mois de prison et une interdiction de voyager de deux ans le 24 juin 2019.
Sur cette peine, seuls 2,5 ans ont été appliqués sur la base de la loi du régime clérical.
Une fois de plus, les forces de sécurité ont arrêté Leila Hosseinzadeh à son domicile le 28 juillet 2019. Elles l’ont détenue dans une maison sécurisée appartenant aux services de renseignement des gardiens de la révolution pendant dix jours. Par la suite, elles l’ont emmenée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine pour y purger sa peine de deux ans et demi.
L’étudiante activiste Leila Hosseinzadeh a bénéficié d’une sortie médical le 11 mars 2021 et a finalement été libérée pour ne pas avoir toléré physiquement la détention
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