Le 7 décembre 2021, à la veille de la Journée mondiale des droits de l’homme, 100 eurodéputés, dont 14 anciens ministres, ont appelé l’UE et les États membres à reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité et adopter une politique ferme dans les négociations nucléaires avec le régime des mollahs.
Voici le texte intégral de la déclaration :
Parlement européen, Amis d’un Iran libre (FoFI), le 7 décembre 2021
À la veille de la Journée mondiale des droits de l’homme, 100 députés, dont 14 anciens ministres, appellent l’UE et les États membres à reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité et à adopter une politique de fermeté dans les négociations nucléaires avec le régime iranien.
Dans une déclaration adressée aux dirigeants de l’UE, dont M. Josep Borrell, haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la sécurité, 100 membres du Parlement européen ont appelé l’Union et ses États membres à reconnaître le « massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité ».
Les députés de divers groupes politiques, qui comprennent deux présidents et six vice-présidents de groupes parlementaires, un ancien Premier ministre et un ancien chef d’État, deux vice-premiers ministres et 14 anciens ministres européens, dont les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de Pologne, de l’Espagne, de la République tchèque et de la Lituanie. Deux présidents et huit vice-présidents de commissions du Parlement européen et cinq présidents de délégations parlementaires figuraient parmi les signataires.
La déclaration, initiée par le groupe des « Amis de l’Iran libre » du Parlement européen, a exhorté l’UE et ses États membres à adopter une politique ferme, notamment dans les négociations nucléaires avec l’Iran et à « faire respecter les droits de l’homme et l’abolition de la peine de mort comme une condition préalable dans les relations avec le régime iranien.
À l’été 1988, Rouhollah Khomeini, fondateur de la République islamique, a émis une fatwa ordonnant l’exécution de prisonniers politiques, en particulier ceux affiliés à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK), qui sont restés attachés dans leurs convictions à défendre la démocratie et liberté. En quelques semaines, près de 30 000 prisonniers politiques, dont 90 pour cent affiliés à l’OMPI, ont été massacrés après des procès éclaires.
Raïssi, boucher du massacre de 1988 en Iran
De nombreux juristes internationaux parmi les plus éminents ont décrit le massacre de 1988 comme un cas manifeste de crime contre l’humanité et de génocide et ont appelé à la justice et à engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ce crime.
Dans la déclaration, les eurodéputés ont condamné l’impunité dont ont bénéficié les responsables de la théocratie au pouvoir en Iran au fil des ans. Ils ont souligné que « Le président sortant, Ebrahim Raïssi, était membre de la » Commission de la mort » lors du massacre des prisonniers politiques, pour la plupart des membres et des partisans de l’OMPI/MEK, l’opposition démocratique au régime. Au cours de son mandat en tant que chef du pouvoir judiciaire, plus de 12 000 manifestants ont été arrêtés lors du soulèvement de novembre 2019 et sous sa supervision, des prisonniers ont été soumis à la torture et beaucoup ont disparu pendant leur détention.
Alors que seulement quatre mois se sont écoulés depuis sa présidence, 150 prisonniers ont été exécutés afin d’intimider et de terrifier le peuple iranien et d’empêcher un autre soulèvement national, comme celui de novembre 2019.
Les députés, dont 18 sont membres de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, ont noté que les crimes et le comportement destructeur du régime iranien ne se limitaient pas à ses frontières. La répression brutale des droits de l’homme en Iran et ses efforts pour acquérir la bombe nucléaire, sa production de missiles balistiques à longue portée et l’expansion du terrorisme et du bellicisme dans la région sont d’autres exemples de la politique déstabilisatrice du régime dans la région.
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