Des informations le 16 décembre 2021, indiquent que le tribunal révolutionnaire de Téhéran a prononcé un total de 60 mois supplémentaire de détention pour Parastou Mo’ini, Zahra Safa’i, Forough Taghipour et Marzieh Farsi. Le tribunal s’est réuni le 24 novembre 2021.
Les autorités de la prison de Qarchak ont fabriqué de nouvelles accusations pour ces quatre prisonnières politiques pour avoir envoyé une lettre en juin, appelant au boycott du simulacre d’élection présidentielle. Chacune en a pris pour 15 mois supplémentaires.
Les quatre prisonnières politiques ont reçu d’autres condamnations, comme le nettoyage de terrains vagues pendant quatre mois, d’écrire une thèse de 40 pages sur les crimes commis par l’opposition l’OMPI/MEK, deux années d’interdiction de sortie du territoire, et la confiscation de leurs biens.
Sur les quatre prisonnières politiques, seule Parastou Mo’ini a assisté au procès le 24 novembre. Les avocats n’étaient pas présents. Par conséquent le tribunal a issu un verdict en leur absence. Le juge qui présidait, Afshari, a averti Mme Mo’ini qu’il la bannirait dans une région éloignée.
Détenues pour leur soutien à l’OMPI
Ces quatre prisonnières politiques sont des partisanes de l’organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Parastou Mo’ini, 21 ans, est étudiante en informatique. Elle est détenue à la prison de Qarchak avec sa mère, Zahra Safa’i, qui est détenue malgré son état de santé précaire.
Le grand-père de Parastou, Hassan Ali Safa’i, avait été prisonnier politique sous les deux dictatures du chah et des mollahs. Il a été exécuté en 1981 à la prison d’Evine.
Les forces de sécurité ont arrêté Parastou Mo’ini et sa mère, Zahra Safa’i, à Téhéran le 24 février 2020 ainsi que Forough Taghipour et sa mère, Nasim Jabbari. Elles ont ensuite été incarcérées au centre de détention du ministère des Renseignements (quartier 209 de la prison d’Evine). Parastou Mo’ini et Forough Taghipour ont été transférées à la prison de Qarchak au début du mois de mars 2020.
Zahra Safa’i, Parastou Mo’ini et Forough Taghipour purgent leurs peines de prison respectivement de huit, six et cinq ans. Marzieh Farsi est détenue illégalement sans avoir été jugée.
La vie de ces quatre prisonnières politiques est en danger à la prison de Qarchak. Les autorités pénitentiaires avaient précédemment engagé des mercenaires pour les tuer en les attaquant et en leur jetant de l’eau bouillante. Lors d’une autre attaque vicieuse, le 13 décembre 2020, une vingtaine de gardiens de prison avaient lancé un raid dans la cellule de ces prisonnières politiques et les avaient toutes brutalisées.
Le 26 juillet 2021, Parastou Mo’ini a été menacée par son interrogateur : “La situation peut redevenir comme en 1988 !”
1988 est une référence au massacre de 30 000 prisonniers politiques durant l’été 1988.
“Si nous ne vous exécutons pas, nous vous ferons souhaiter d’être exécutée”, a-t-il renchéri.
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