samedi 4 décembre 2021

Frustration de la classe moyenne iranienne

 CSDHI – La classe moyenne iranienne, de nos jours, conserve sa situation culturelle. En revanche, sur le plan économique, elle s’est effondrée vers la classe inférieure, ce qui entraîne le désespoir, la dépression et la frustration de cette catégorie sociale.

Depuis plus d’une décennie, la question de la division des classes en Iran, de son intensification et de son impact sur le rétrécissement de la classe moyenne est débattue. La classe moyenne comprend de nombreuses personnes exerçant des professions différentes, qui sont plus proches de la classe supérieure en termes de valeurs culturelles et qui, en termes de revenus, sont plus proches de la classe inférieure.

La classe moyenne iranienne s’appauvrit

Selon certaines classifications, si la classe supérieure représente 10% des riches et la classe inférieure 50% des pauvres, la classe moyenne comprend les 40% intermédiaires (6ème à 9ème déciles) de la société en termes de richesse.

Le taux d’inflation en Iran monte en flèche, de sorte que la disparition de la classe moyenne est proche. D’autre part, la division des classes en Iran est si profonde qu’il semble que la société soit divisée entre les classes supérieures et inférieures.

Ainsi, si l’on considère l’économie depuis le gouvernement de Mahmoud Ahmadinejad jusqu’à aujourd’hui et en se basant sur l’inflation, etc., le pouvoir économique, le pouvoir d’achat du peuple et le pouvoir de recevoir des services se sont considérablement réduits. Par conséquent, les Iraniens sont de plus en plus pauvres.

Par exemple, un enseignant à la retraite recevait un salaire de 300 000 tomans et le prix d’une pièce d’or était de 100 000 tomans. Maintenant, le salaire de l’enseignant a atteint 6 millions de tomans, mais le prix d’une pièce d’or a atteint 12 millions de tomans. C’est un signe de la diminution du pouvoir d’achat des gens. En outre, d’autres groupes sont confrontés à divers problèmes pour exercer tout type d’activité.

De nombreuses personnes, bien qu’étant économiquement dans la classe inférieure, sont toujours culturellement actives dans la classe moyenne. Ainsi, nous assistons à la chute de la classe moyenne vers la classe inférieure de la société.

L’affaiblissement de la classe moyenne impacte la culture et la société iranienne

Au fil du temps, avec l’inflation croissante, la classe moyenne devient complètement faible, ce qui a un impact sur la culture et la société. En d’autres termes, l’affaiblissement de la classe moyenne montre, en premier lieu, le dilemme économique. Dans un second temps, il affectera la culture et les relations sociales de la société avec des effets dévastateurs.

Parce que ce groupe est un producteur culturel et construit la culture de la société, s’il a des problèmes économiques, il n’aura plus assez d’opportunités pour construire des idées progressistes pour la société.

Les choses qui se passent de manière positive et juste dans une société sont la responsabilité de la classe moyenne. Certains experts économiques affirment qu’une société est une société heureuse et prospère dans laquelle une petite partie de la société appartient aux classes supérieure et inférieure, et la plupart de la société appartient à la classe moyenne.

Le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé

En Iran, dans la situation actuelle, depuis 2006, avec les mauvaises politiques des 9ème, 10ème, 11ème et 12ème gouvernements, etc., le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé de sorte que la classe moyenne s’amincit de jour en jour. Le fossé entre les riches et les pauvres s’est creusé provoquant une diminution de la classe moyenne, jour après jour. Un très faible pourcentage d’entre eux a rejoint la communauté des riches et une grande partie a sombré dans les « basses classes » de la société.

Le problème, dû à la corruption du régime, est que la fracture entre les classes n’est pas seulement économique. Le problème le plus important auquel est confronté la classe moyenne, c’est que des personnes appartenant intellectuellement et culturellement à la classe moyenne font maintenant partie économiquement de la classe inférieure.

Cette contradiction entre leur statut économique, intellectuel et culturel a entraîné un désespoir, une frustration, un sentiment d’insécurité, d’échec, de la dépression, de l’anxiété et d’autres troubles mentaux.

Par conséquent, la situation de la classe moyenne iranienne est très mauvaise sur le plan économique et culturel, car les soucis financiers sont devenus la priorité de ce groupe. Comme ils ne peuvent pas satisfaire leurs besoins culturels et intellectuels, ils sont atteints et blessés psychologiquement.

Source : Iran Focus (site anglais)

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