En 2008, Il y avait 90 000 infirmières en Iran
La qualité des soins offerts par les infirmiers est fortement liée à leurs performances, et les pénuries de personnel infirmier entraînent des souffrances et une diminution des soins aux patients. En 2008, on estimait qu’il y avait un peu plus de 90 000 infirmières en Iran, mais les établissements de santé avaient besoin d’environ 220 000 infirmières pour pouvoir offrir des soins optimaux.
Le métier d’infirmière est un métier à haut risque et dangereux. En général, les infirmières sont souvent exposées à des stress importants pendant leur service, l’infection par des agents pathogènes et des virus tels que le coronavirus, l’hépatite et le sida, et l’exposition à des radiations et à des substances cancérigènes. Leur travail est complètement différent de celui d’un employé assis à un bureau.
1.6 médecin généraliste pour 1000 Iraniens
Selon Iraj Harirchi, ancien vice-ministre iranien de la santé, « pour 1 000 Iraniens, il n’y a que 1,6 médecin généraliste, dentiste et spécialiste. Or, le ratio minimum nécessaire pour répondre à la demande du pays est de 2,5 médecins pour 1 000 personnes ».
L’Organisation mondiale de la santé ayant fixé son objectif de développement durable (ODD) pour la couverture des soins de santé à « 4,45 médecins, infirmiers et sages-femmes pour 1 000 habitants » d’ici à 2030, l’Iran a beaucoup de retard à rattraper.
Avant même la pandémie de coronavirus qui a posé des problèmes sans précédent au système de santé iranien, le pays avait déjà du mal à retenir ses professionnels de la santé.
Le 5 mai, le journal officiel Jahan-e-Sanat a cité les propos de Mohammad Sharifi Moghaddam, secrétaire général de la Maison des infirmières : « Avec l’apparition du coronavirus et les souffrances endurées par les infirmières iraniennes en raison de cette situation, entre 100 et 150 infirmières quittent le pays chaque mois. Les infirmières, surtout pendant la pandémie du coronavirus, reçoivent des salaires élevés et de bons avantages dans les pays européens. »
100 à 150 infirmières quittent le pays chaque mois
Le Dr Armin Zareian, président du conseil d’administration de l’Organisation des infirmières, a annoncé le 11 avril que 500 infirmières par mois émigraient vers les pays d’Amérique du Nord et d’Europe.
Par ailleurs, dans les pays du Moyen-Orient, en moyenne, quelque 25 % de la population de la région a été vaccinée. Si le régime iranien continue à vacciner sa population au rythme actuel, le programme de vaccination se poursuivra pendant des années. Un responsable gouvernemental a reconnu que 80 % des infirmières iraniennes employées dans les hôpitaux publics n’ont pas encore été vaccinées.
Conditions de travail déplorables des infirmières en Iran et manque de nouvelles infirmières
Mohammad Mirzabeigi, directeur de l’Organisation iranienne des infirmières, a évoqué la grave pénurie d’infirmières à un moment où toutes les villes d’Iran se trouvent dans la zone rouge, ajoutant que les infirmières se trouvent dans une situation très difficile. D’une part, leur charge de travail s’est considérablement accrue. D’autre part, « 100 000 infirmières ont été infectées par la COVID-19 », et au moins 130 infirmières en sont mortes. Le fonctionnaire a qualifié la pénurie d’infirmières de « grave et chronique ».
Selon les statistiques qu’il a évoquées, au cours des trois dernières années (2018 à 2021), environ 16 000 personnes du secteur infirmier ont pris leur retraite sans être remplacées. Cela signifie que le ratio infirmière/lit et population ne cesse de diminuer alors que les heures supplémentaires des infirmières et infirmiers augmentent de manière exponentielle. En fait, dans la situation actuelle, une infirmière doit porter la charge d’au moins quatre autres personnes en Iran. Malgré ces statistiques alarmantes, le gouvernement iranien n’a rien fait pour améliorer leurs conditions de travail. Parfois, le gouvernement a engagé des infirmières avec des contrats courts pour remplacer celles qui avaient de l’ancienneté afin d’économiser de l’argent et, bien sûr, au détriment de la vie des gens.
Contrairement à la plupart des pays où les infirmières et les médecins sont considérés comme une ressource précieuse et un investissement, en Iran, les infirmières et les médecins sont mal traités. Ces derniers mois, plusieurs villes d’Iran ont été le théâtre de rassemblements de protestation d’infirmières et d’infirmiers, qui réclamaient des conditions de travail justes et sûres, un meilleur salaire, une compensation et la sécurité de l’emploi.
Compte tenu de ce qui précède, il est évident que les conditions de vie et de travail des infirmiers iraniens vont continuer à se détériorer dans les semaines et les mois à venir. De plus en plus d’infirmiers choisiront d’offrir leurs services dans d’autres pays. Cela exercera une pression accrue sur le système médical iranien déjà fragile et, très probablement, les citoyens iraniens ordinaires devront attendre davantage dans les salles d’attente des hôpitaux et des cliniques. On ne peut pas blâmer les infirmières iraniennes qui ont choisi de poursuivre leur carrière au-delà des frontières de leur pays. Le régime des ayatollahs est la seule et principale raison de la misère des infirmières iraniennes en particulier et du peuple iranien en général.
Source : Iran News Wire
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