Dans ce récit, le responsable criminel évoque longuement de feu ayatollah Hossein-Ali Montazeri et l’OMPI. En 1985, Montazeri a été officiellement désigné comme successeur du fondateur du régime, Rouhollah Khomeini, mais ce dernier l’a ensuite destitué de son titre et l’a publiquement ostracisé en raison de son opposition au massacre de 1988.
Montazeri est décédé en 2009, après deux décennies d’assignation à résidence. Dans sa longue interview avec Mehr, le responsable du VEVAK reconnaît comment Khomeini et son entourage « se méfiaient des positions du bureau de Montazeri, amenant finalement Khomeini à révoquer Montazeri de tous ses titres officiels, en particulier après que ce dernier ait protesté contre le massacre de 1988. 30 000 prisonniers politiques, dont la grande majorité appartenait à l’OMPI, ont été exécutés cette année-là.
Selon ce responsable du renseignement, Khomeini avait averti en 1983 Montazeri que les « criminels » (les opposants) « cherchent à vous instrumentaliser et infiltrer votre bureau pour provoquer des déviations au sein du système (régime) ».
Le responsable du VEVAK a ajouté : « La position de Montazeri a progressivement tendu vers le soutien à l’OMPI. Initialement, il critiquait les méthodes et la manière dont l’État traitait l’OMPI, et année après année, l’intensité de son soutien à l’OMPI a augmenté jusqu’à ce que nous atteignions 1988 lorsqu’il a ouvertement pris position contre l’imam (Khomeini) et l’État et a soutenu l’OMPI. »
Selon ce responsable du VEVAK, au début de 1983, Khomeiny avait ordonné à ses subordonnés : « éradiquez les avant que je ne meure« . Ce fait a révélé à quel point la popularité croissante de l’OMPI avait terrifié Khomeini et augmenté son animosité envers le mouvement de la résistance organisée.
Dans une autre partie de son interview, le haut responsable du VEVAK a évoqué la campagne de diabolisation menée depuis des années par le régime contre l’OMPI. Il a expliqué que Montazeri a critiqué la brutalité du procureur islamiste contre les militants de l’OMPI, en particulier le procureur en chef de Téhéran, Assadollah Lajevardi. Montazeri avait dit à Lajevardi : « Vous tuez les gens dans la rue, vous les assassinez et puis vous blâmez l’OMPI afin de les discréditer aux yeux du public et de justifier leurs exécutions. »
Cette révélation surprenante a contredit le récit souvent répété par des experts occidentaux qui ont reproché à l’OMPI d’avoir recours à la violence contre le régime. La réalité, comme l’affirme le responsable des renseignements iraniens, est le contraire.
Cette interview souligne une fois de plus que l’OMPI était l’alternative à la théocratie au pouvoir en Iran, plaçant la liberté et la démocratie au centre du son combat héroïque. Pendant ce temps, le régime iranien a tout fait pour ternir l’image de l’OMPI et réduire son impact sur la société iranienne, en particulier sur la jeunesse désabusée par la dictature des mollahs. Mais la popularité croissante des Moudjahidines du Peuple d’Iran, désormais visible sous la forme de la vaste réseau des « unités de résistance », témoigne de l’échec du régime dans sa politique d’anéantissement du mouvement pour la liberté et une république pluraliste et laïque en Iran.
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