Une femme libérée récemment de la prison de Qarchak a fait état des conditions catastrophiques des manifestantes dans cette prison. Elle a déclaré que certaines femmes arrêtées pendant le soulèvement avaient été emmenées à Qarchak et détenues dans le quartier 8.
La prisonnière qui a passé quelque temps dans le quartier 8 de la prison de Qarchak a affirmé que les conditions des manifestantes étaient horribles. La directrice de la prison, Soghra Khodadadi, a prévenu les détenues que si la moindre nouvelle concernant les conditions de détention dans le quartier était divulguée, elle couperait toutes les lignes téléphoniques du quartier 8 !
Selon l’ancienne détenue, l’un des problèmes les plus graves du quartier 8 était la pénurie de nourriture. “Les prisonnières ont toujours faim.”
Il n’y a que trois bains et toilettes pour 150 détenues dans un quartier qui a été conçu pour n’accueillir que 50 prisonnières.
Les nouvelles arrivées dorment dans les couloirs car elles n’ont pas d’endroit pour dormir.
Une prisonnière récemment libérée de la prison de Qarchak a ajouté : “Les conditions sanitaires et l’hygiène étaient désastreuses. Les poux étaient partout. D’autre part, les prisonnières ne sont pas autorisées à recevoir des vêtements chauds. Certaines familles ont essayé d’envoyer des vêtements chauds pour leurs filles, mais les autorités pénitentiaires ont renvoyé les vêtements et ne les ont pas donnés aux détenues.”
La prison n’a pas d’eau potable, et les détenues doivent acheter de l’eau minérale. Les bains n’ont de l’eau chaude que deux jours par semaine.
Soghra Khodadadi a prévenu les détenues que si la moindre nouvelle concernant les horribles conditions de vie à Qarchak était divulguée, elle couperait toutes les lignes téléphoniques du quartier 8.
Les personnes arrêtées lors des manifestations sont emmenées dans le quartier 8.
La Commission des femmes du CNRI réitère l’appel de la Résistance iranienne en demandant instamment à l’ONU d’envoyer une délégation pour visiter les prisonniers iraniens et s’entretenir avec les détenus, en particulier les prisonnières politiques.
Informations générales sur la prison de Qarchak
La sinistre prison de Qarchak, à Varamin, est la seule prison pour femmes en Iran. Elle est utilisée pour détenir les femmes condamnées pour des délits violents et sert de bannissement interne pour les prisonnières politiques. Il n’y a pas de séparation des délits dans cette prison, et les prisonnières politiques sont détenues avec les prisonnières de droit commun et les criminels dangereux. En un mot, les conditions des détenues de la prison de Qarchak sont épouvantables.
Les prisons de Qarchak et d’Evine sont les principaux lieux de détention des manifestantes arrêtées.
Conditions générales
Également connue sous le nom de prison de Shahre Ray, la prison de Qarchak est un élevage industriel de poulets désaffecté situé dans une zone désertique de l’est de Téhéran, dont les conditions sont bien en deçà des normes internationales. Quelque 2 000 prisonnières sont détenues dans des conditions surpeuplées et insalubres, sans accès à l’eau potable, à une alimentation décente, aux médicaments et à l’air frais.
Les plaintes les plus fréquentes concernent les sols tachés d’urine, le manque de ventilation, les installations sanitaires insuffisantes et sales, la prévalence de maladies contagieuses, la nourriture de mauvaise qualité contenant de petits morceaux de pierre et l’eau salée.
L’une des conditions les plus tragiques ; est celle des mères enfermées avec leurs enfants.
Mauvais traitements infligés aux détenues
Des manifestantes libérées de la prison de Qarchak ont rapporté que des détenues ont été victimes d’abus sexuels de la part des gardiens et des autorités pénitentiaires, au point que certaines ont sombré dans un état mental.
Accès aux soins médicaux
Les prisonnières se voient également refuser un traitement médical approprié par les médecins et autres personnels médicaux. La fiabilité des équipements médicaux de la clinique de la prison suscite des inquiétudes. Selon certaines informations, en raison du manque de brancards et de fauteuils roulants, des codétenues sont contraintes de porter les prisonnières malades de leur chambre jusqu’à la clinique, ce qui entraîne des chutes et d’autres accidents.
Amnesty International a signalé que des femmes demandant des soins médicaux d’urgence le soir ou la nuit se sont vu refuser tout traitement par des médecins et des infirmières jusqu’au lendemain, et ont même été réprimandées pour avoir soi-disant perturbé le sommeil du personnel médical au milieu de la nuit.
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