Au lendemain d’une catastrophe régionale majeure qui a eu de graves conséquences pour des millions de Palestiniens et a considérablement perturbé le paysage sociopolitique dans de vastes parties du monde, les responsables américains ont déclaré qu’ils ne disposaient pas de preuves de l’implication directe de Téhéran dans le conflit. Certaines personnes ont même repris le point de vue de Téhéran, suggérant que les dirigeants de l’État le plus actif dans le soutien au terrorisme ont été pris par surprise lorsque les attentats ont eu lieu le 7 octobre.
Qu’elle soit motivée par des considérations électorales ou un pragmatisme stratégique, l’incapacité à reconnaître que des milliards de dollars d’investissement, des décennies d’armement et une propagande zélée de la part de Téhéran ne sont pas liés à un incident important qui a permis à Ali Khamenei, Guide Suprême des mollahs, d’affirmer son influence sur la région et de brandir son droit de veto sur la sécurité du Moyen-Orient, est tout simplement alarmante.
Tout au long de son mandat à la tête du régime, Khamenei a cherché à remplacer la légitimité intérieure par une stratégie d’agression régionale, visant à établir une supériorité sur les rivaux internes. En faisant du Corps des gardiens de la révolution islamique (pasdaran) la force dominante de l’économie iranienne, il a fortifié son propre pouvoir avec une armée privée, ce qui l’a immunisé contre les menaces internes.
Par l’intermédiaire des pasdaran, Khamenei supervise de nombreux groupes paramilitaires au Moyen-Orient, ce qui a un impact négatif sur la stabilité sociopolitique et la prospérité économique des pays concernés. Le message principal qu’il adresse au monde est un message d’invincibilité qui peut augmenter le coût d’une politique ferme vis-à-vis de Téhéran.
En exhortant le régime à « user de son influence sur les milices extrémistes en vue d’une désescalade » et en refusant simultanément de reconnaître que le cœur de l’extrémisme islamique bat à Téhéran, l’Occident ignore activement le cœur du problème tout en le présentant faussement comme une solution. Ce faisant, ces dirigeants reproduisent une erreur historique semblable à celle de leurs prédécesseurs à la fin des années 1930, face à la menace croissante du fascisme dans différentes parties du monde.
Lassés et effrayés par les horreurs de la guerre, les États complaisants de l’époque ont facilité l’ascension des dictateurs vers un pouvoir redoutable. Il a fallu au monde entier des millions de vies innocentes et des effets dévastateurs sur plusieurs générations successives pour mettre un terme à la minorité d’extrémistes fanatiques.
Si les jugements historiques bénéficient d’un recul, le monde d’aujourd’hui bénéficie de l’expérience acquise. Contrairement aux nazis allemands et aux fascistes italiens, les intégristes islamiques en Iran ne bénéficient pas d’un soutien national important. Leur pouvoir est menacé par de nombreux soulèvements depuis les années 1990, et un mouvement de Résistance organisé conteste leur existence tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays depuis quatre décennies.
Au cours des quatre dernières décennies, l’Occident n’a pas réussi à convaincre le régime terroriste de Khamenei de faire preuve de « modération » et à réprimer la Résistance iranienne pour favoriser Téhéran. Au vu des résultats préjudiciables, même la « Realpolitik » incite à tenter un changement de politique pour changer.
Initier un changement de régime en Iran n’implique pas de coûts militaires ou même financiers. Il faut simplement avoir le courage de rejeter officiellement la politique de complaisance et de reconnaître le droit du peuple iranien à l’autodétermination, en lui donnant les moyens de recouvrer la liberté et d’instaurer une véritable démocratie.
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