Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, deux exécutions ont eu lieu dans la prison de Kashan le 8 novembre. L’identité des hommes exécutés a été établie comme étant celle de Khodadad Rahimi, 40 ans, et de Saber Alikhani, 31 ans, qui avaient tous deux été condamnés à mort pour des accusations liées à la drogue par le tribunal révolutionnaire. Khodadad était dans le couloir de la mort depuis environ trois ans et Saber depuis environ deux ans.
Une source informée a déclaré à IHRNGO : « Il y a actuellement 45 condamnés à mort dans la prison de Kashan dont les peines ont été confirmées par la Cour suprême. La plupart d’entre eux ont été condamnés au qisas (châtiment en nature) pour meurtre. Un responsable de la prison a récemment dit à trois des prisonniers de parler aux plaignants dans leur affaire pour obtenir le pardon, sinon le pouvoir judiciaire a ordonné l’exécution de tous ceux dont la condamnation à mort a été confirmée ».
À l’heure où nous écrivons ces lignes, les exécutions des deux hommes n’ont pas été rapportées par les médias nationaux ou les autorités iraniennes.
Les exécutions liées à la drogue n’ont cessé d’augmenter chaque année au cours des trois dernières années. Au moins 305 personnes ont été exécutées pour des accusations liées à la drogue entre le 1er janvier et le 10 octobre 2023, soit une augmentation de 69 % par rapport à la même période en 2022, et le nombre d’exécutions liées à la drogue en 2023 était près de 20 fois supérieur à celui de 2020.
Le nombre d’exécutions liées à la drogue a considérablement chuté en 2018 à la suite d’un amendement de 2017 aux lois antidrogue. Par conséquent, le nombre d’exécutions liées à la drogue a oscillé entre 24 et 30 par an entre 2018 et 2020. L’amendement a été annulé dans la pratique en 2021, lorsque le nombre d’exécutions a été multiplié par dix, passant à 126 en 2021 et doublant à nouveau en 2022, avec 256 exécutions liées à la drogue. Le 13 septembre 2023, l’IHRNGO a fait état d’une augmentation de 94 % du nombre d’exécutions liées à la drogue au cours de l’année qui a suivi le début du mouvement « Femme, vie, liberté » en septembre 2022.
Source : IHR/ CSDHI
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