Nasrin Sotoudeh, 60 ans, avait été arrêtée le 29 octobre alors qu’elle assistait aux funérailles d’Armita Garawand, qui, selon des militants, a été battue à mort par la police des mœurs de Téhéran.
« Nasrin a été libérée de prison il y a quelques heures après avoir payé une caution », a déclaré son mari Reza Khandan dans un message publié sur X, anciennement Twitter, qui comprenait une photo de sa femme, visiblement dépourvue du foulard, obligatoire pour les femmes vivant dans la république islamique.
Mme Sotoudeh a déjà purgé des peines pour son activisme, notamment une peine de 38 ans et 148 coups de fouet en 2018. Elle a été libérée deux ans après le début de sa peine.
Mme Sotoudeh est devenue une célébrité dans son pays et à l’étranger, avec un caméo dans le long métrage de Jafar Panahi, « Taxi », en 2015, et un documentaire, « Nasrin », en 2020, sur sa lutte pour l’égalité des sexes en Iran.
La mort de Garawand fait écho à celle de Mahsa Amini, dont l’assassinat présumé a revigoré un mouvement féministe en Iran. Les deux femmes sont mortes alors qu’elles étaient détenues par la police des mœurs iranienne. Les autorités de la république islamique ont réprimé les dissidents qui refusent de se conformer au code vestimentaire strict pour les femmes, tout en essayant d’apaiser les réactions de l’opinion publique.
Dans les deux cas, la police des mœurs a imputé les décès à des problèmes médicaux sans rapport avec le sujet.
Narges Mohammadi, une autre militante des droits de la femme, a reçu le prix Nobel de la paix cette année alors qu’elle était emprisonnée en Iran. Elle purge plusieurs peines à la prison d’Evin, sous l’inculpation de diffusion de propagande contre l’État. Sa famille affirme qu’elle a été privée de traitement médical parce qu’elle refuse de porter le voile, même à l’hôpital.
Certaines informations de ce rapport ont été fournies par l’Agence France-Presse.
Source : VOA/ CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire