Selon les informations de l’agence de presse Mizan, lors d’une séance publique du Parlement mercredi matin, les membres du Parlement ont approuvé la clause (b) de l’article 75 du septième plan de développement avec 162 voix pour, 10 contre et 10 abstentions sur un total de 220 représentants présents dans l’hémicycle. Cette clause concerne la « surveillance du mode de vie des personnes ».
En vertu de cette clause, « les agences exécutives et les détenteurs de données soumis à cette disposition sont tenus de fournir en ligne de manière continue et complète des données à ce système ».
Ce système porte le titre complet « Surveillance et évaluation continue de la culture publique, du mode de vie de la population, de l’autorité des médias et de la situation de la communication du pays ». Selon la nouvelle loi, ses principaux objectifs tournent autour de « l’étude des futures tendances de style de vie au sein de la société iranienne et la compréhension des transformations culturelles et de communication ».
Conformément à l’article 25 de la Constitution du régime, certaines actions, telles que l’inspection et l’entrave à la livraison des lettres, l’enregistrement et la divulgation de conversations téléphoniques, les écoutes clandestines, toute forme de surveillance et la censure des communications télégraphiques et télex, sont interdites, sauf autorisation expresse du gouvernement.
De toute évidence, dans un régime qui néglige systématiquement la vie privée de ses citoyens et donne la priorité à la préservation de l’État par-dessus tout, faire confiance au droit n’a que peu d’importance. En outre, il convient de noter que chaque fois que le régime le juge nécessaire, son système judiciaire peut facilement établir une telle loi avec un simple signe d’approbation.
Auparavant, le site Internet Tejarat News, géré par l’État, avait rapporté que « si cette disposition est approuvée, toutes les plateformes nationales utilisées par le public seront tenues de rapporter en permanence même les détails les plus personnels de chaque utilisateur, y compris leurs mouvements locaux et internationaux, même la nourriture et les produits qu’ils commandent dans les supermarchés. »
Tejarat News a ajouté que les informations et données nécessaires à ce système doivent provenir des données détenues par le Centre statistique d’Iran et des données des utilisateurs des plateformes nationales.
En Iran, les entreprises qui fournissent des services en ligne tels que la messagerie, la livraison de nourriture, le transport et le commerce sont obligées de fournir les données privées de leurs utilisateurs au régime sans aucun mandat ni réglementation. Le régime utilise ces informations pour espionner et réprimer les dissidents et les militants.
De plus, le régime dépense des sommes considérables pour acquérir des outils de surveillance afin d’extraire des informations sensibles d’applications et de plateformes qu’il ne contrôle pas.
Ces dernières années, de nombreux rapports ont été publiés par les médias occidentaux et les agences de renseignement concernant l’intensification des cyberactivités du régime, ciblant à la fois ses propres citoyens et ses adversaires étrangers. Ces rapports mettent également en évidence les investissements substantiels du régime dans l’achat de technologies de surveillance auprès d’entreprises chinoises et allemandes.
Par exemple, le 19 décembre 2022, CNN a rapporté que les forces de sécurité du régime avaient arrêté des manifestants en suivant leurs conversations sur Telegram et leurs journaux téléphoniques. En outre, le 17 janvier, le Washington Post a révélé que l’Iran travaillait au développement d’un système de surveillance mobile « sans précédent » et a discuté du programme avec des entreprises occidentales, comme le montrent les recherches du Citizen Lab de l’Université de Toronto.
En février 2018, le CNRI a organisé une conférence, en s’appuyant sur des sources au sein du régime des mollahs, pour révéler les efforts du Corps des Gardiens de la révolution islamique et du ministère du Renseignement et de la Sécurité pour mettre en œuvre une «surveillance de masse » des manifestants et des dissidents à travers un réseau d’organismes d’État.
Alors que l’opposition continue de croître au sein de la société iranienne et que la population est de plus en plus irritée par la discrimination, l’oppression et le détournement de ses ressources pour soutenir son programme étranger agressif, le régime cherche activement des moyens d’identifier et de perturber immédiatement les activités anti-régime.
Alors que ce réseau organisé de dissidence s’étend à travers le pays, les unités de la Résistance persistent à mener des opérations nocturnes pour frapper les centres les plus sensibles du régime, tout en lançant des campagnes de jour pour diffuser le message de la Résistance iranienne. En insufflant de l’espoir à une société en colère, ils démontrent la forte détermination de l’Iran à renverser le régime.
Au cours des dernières années, les médias d’État ont publié de nombreux rapports sur l’influence croissante de la Résistance iranienne sur les franges jeunes et désillusionnés de la société. L’un des récits les plus remarquables a paru sur le site Web Rahyafteha, en mai 2020. Soulignant la nécessité d’empêcher des milliers de jeunes d’approcher ce qu’il appelle « les hypocrites » (le terme péjoratif utilisé par le régime pour calomnier l’Organisation des Moudjahidine), l’article concluait par : « Les récents efforts du ministère du Renseignement contre les hypocrites n’ont pas suffi. Cela ne suffit pas car au cœur de notre société nous voyons comment nos jeunes, par milliers, deviennent la proie du sinistre charisme du Rajavisme… Nous devons donc tirer la sonnette d’alarme contre cette sinistre idéologie partout où elle émerge. Nous devrions mettre nos jeunes en garde contre le piège des hypocrites. Nous devons tenir compte des paroles du Guide partout où nous sommes : « Tout le monde doit être conscient qu’on travaille également sur notre jeunesse… et être vigilant afin de ne pas aider l’ennemi à recruter les jeunes membres de notre société. »
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