– Bahar News, un site web géré par le régime iranien, a abordé la question de la sécurité de l’emploi pour les travailleurs iraniens. Il souligne le problème pressant de l’insécurité de l’emploi et de l’absence de contrats de travail appropriés sur le marché de l’emploi, qui affecte une partie importante de la main-d’œuvre.
Selon les statistiques, 96 % des contrats de travail sont temporaires, ce qui entraîne des problèmes tels que l’absence de couverture d’assurance et une rémunération inadéquate. Les petits ateliers de moins de dix travailleurs iraniens sont également confrontés à des défis particuliers, car certaines lois sur le travail ne leur sont pas applicables.
Le site web traite de l’impact négatif des contrats temporaires sur les travailleurs iraniens, en soulignant que la prolongation d’un contrat de travail pour une période déterminée ne le rend pas automatiquement permanent. Cela signifie qu’un travailleur qui a travaillé dans un atelier pendant de nombreuses années, malgré de multiples renouvellements de contrat, peut risquer de perdre ses droits simplement en raison de l’expiration de la durée du contrat, ce qui peut conduire à des violations de ses droits.
Fattollah Bayat, directeur de l’Union des travailleurs iraniens contractuels, a fait la lumière sur cette situation désastreuse, révélant que plus de 96 % des travailleurs iraniens officiels du pays sont actuellement sous contrat temporaire.
Il explique que les travailleurs iraniens « officiels » en Iran sont ceux qui occupent des postes avec des codes d’assurance spécifiques ou qui sont enregistrés dans des ateliers avec des codes d’atelier désignés, leurs employeurs payant les primes d’assurance.
Selon la législation du travail, ces travailleurs ont droit au salaire approuvé, à la compensation des heures supplémentaires, aux congés légaux et aux pensions de retraite.
M. Bayat souligne que seuls 4 % de ces travailleurs iraniens bénéficient d’un statut d’emploi formel. Les autres, explique-t-il, sont des « travailleurs » iraniens qui, soit parce qu’ils occupent des postes sans code d’assurance (souvent des emplois informels), soit parce qu’ils travaillent dans des ateliers sans code spécifique, dépendent uniquement de la discrétion de leur employeur pour bénéficier des avantages prévus par le droit du travail. Ce groupe peut ne pas avoir de couverture d’assurance, recevoir des salaires approuvés ou être éligible à des pensions.
Malgré les nombreuses promesses des responsables du régime de réformer le droit du travail et la mise en place de divers comités pour améliorer la sécurité de l’emploi des travailleurs, aucune mesure efficace n’a été prise à ce jour, et la sécurité de l’emploi reste la principale préoccupation des travailleurs.
Selon Bahar News, l’adjoint aux relations de travail a parlé de la réforme du droit du travail à plusieurs reprises, mais sans résultats tangibles. De nombreux travailleurs iraniens pensent que l’absence de sécurité de l’emploi est due à une application laxiste de la loi.
En ce qui concerne la sécurité de l’emploi, Bayat déclare : « Aujourd’hui, aucun travailleur du pays n’a la sécurité de l’emploi parce que plus de 96 % des 15 millions de travailleurs iraniens ont des contrats temporaires, allant de contrats de 89 jours à des contrats d’un mois, de trois mois et de six mois. Certains travaillent même sans contrat officiel, se contentant d’accords verbaux, de billets à ordre et de promesses.
Ces travailleurs sont à la merci de leurs employeurs et ne reçoivent souvent pas leurs cotisations. On peut donc conclure que plus de 96 % des contrats de travail ne sont pas sécurisés.
Il ajoute : « Des estimations non officielles suggèrent qu’il y a environ 5 millions de travailleurs iraniens informels dans le pays, qui travaillent sans aucun contrat de travail. Les travailleurs étrangers sont totalement absents des registres de l’emploi du pays. Ce groupe hétérogène, qu’il s’agisse de travailleurs officiels avec des contrats temporaires précaires ou de travailleurs informels sans contrat, partage le fardeau de l’insécurité de l’emploi.
Lorsque l’on examine les statistiques fournies par le régime, il devient évident que les moyens de subsistance des travailleurs ne tiennent qu’à un fil. Bayat commente : « Environ 20 millions de travailleurs iraniens, accablés par l’insécurité de l’emploi, luttent pour subvenir aux besoins de leur famille et vivent dans la crainte constante de leur avenir ».
Ces statistiques soulèvent des inquiétudes, car on manque encore de données précises sur les travailleurs informels, comme le note Bayat : « Nous ne disposons pas de statistiques précises sur les travailleurs iraniens informels. Il n’existe pas de registre complet de leur nombre ».
Source : INU/ CSDHI
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