Le paradoxe du régime des mollahs, responsable de la promotion de la toxicomanie et de la transformation de l’Iran en plaque tournante du trafic de drogue, est évident puisqu’il inflige des dommages aux personnes mêmes qui sont prises dans le cycle de la toxicomanie au sein de ces camps de désintoxication.
Au lieu de s’attaquer à la douleur des toxicomanes et d’appliquer des traitements scientifiquement reconnus, les victimes sont soumises à des actes odieux de la part des agents du régime. Dans cet incident récent, comme dans les précédents, des personnes vulnérables cherchant refuge ont perdu la vie en raison de la négligence du régime à assurer des mesures de sécurité adéquates.
Les conditions sinistres qui règnent dans ces camps de désintoxication sont décrites de façon saisissante dans les médias d’État du régime. Les rapports font état d’épidémies de dysenterie ayant entraîné des décès, de paramédicaux contraignant les personnes à se procurer des médicaments et de brutalités pour des infractions mineures. Les récits sont si pénibles qu’ils obligent à interrompre les interviews, ce qui nécessite des pauses pour ceux qui rendent compte de la situation.
Depuis des années, le régime emploie diverses méthodes pour contrôler la société iranienne, notamment la création de camps de travail forcé pour les « petits trafiquants de drogue ». Un accord conclu en 2010 a mis en évidence la construction de ces camps de désintoxication à la périphérie des grandes villes, ciblant les personnes transférées de prisons pour travailler dans des conditions difficiles.
Une révélation ultérieure, en 2016, a mis en lumière les conditions épouvantables d’un camp de détention pour femmes toxicomanes, où l’insalubrité, les châtiments corporels et la privation de nourriture et de médicaments ont entraîné des décès tragiques. Les incendies sont devenus monnaie courante dans ces camps, causant d’atroces souffrances à ceux qui y résident.
Le régime rejette souvent la responsabilité de ces événements sur les résidents des camps de désintoxication. Lors d’un récent incendie dans le camp de Langrud, les autorités ont déclaré qu’il était intentionnel et ont arrêté un ancien patient, soupçonné d’être l’incendiaire. Des incidents similaires dans d’autres lieux, comme la ville de Noorabad dans la province de Lorestan, soulignent la fréquence alarmante de ces tragédies.
Un membre du conseil municipal de Langrod a dénoncé la négligence du régime en révélant que les fonds publics sont rarement alloués à la construction de camps de désintoxication. Au lieu de cela, de vieux bâtiments, souvent des écoles et des jardins d’enfants abandonnés, sont rénovés au minimum et autorisés à fonctionner comme camps de réhabilitation. Les maigres fonds collectés auprès des patients rendent pratiquement impossible l’entretien adéquat de ces centres.
Au fil des ans, de nombreuses informations ont mis en évidence les mauvaises conditions des camps de traitement des dépendances (désintoxication) en Iran, avec environ 7 500 centres de ce type, dont beaucoup fonctionnent sans licence appropriée, ce qui pose un risque important de catastrophes futures.
Les discours et commentaires cités donnent un aperçu effrayant du calvaire auquel sont confrontés ceux qui se trouvent dans ces camps de désintoxication. Le porte-parole de l’organisation d’urgence du pays a signalé un incendie dans un camp de rééducation pour femmes à Qarchak Varamin en 2018, indiquant que 12 personnes avaient été blessées, dont six dans un état grave. Le récent incendie dans la ville de Noorabad, signalé le 6 novembre 2023, a été circonscrit grâce à l’action rapide des forces de lutte contre les incendies. Toutefois, ces incidents restent emblématiques de la crise plus générale qui sévit dans les camps de rééducation en Iran.
Source : INU/ CSDHI
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