Avant son arrestation il y a 14 mois, le rappeur iranien Saman Yassin critiquait ouvertement la République islamique et soutenait les manifestations antigouvernementales qui ont déferlé sur le pays l’année dernière. En septembre, il a été transféré de la prison d’Evine à celle de Ghezal Hesar à Karaj, près de la capitale.
Ahmadreza Haeri, un prisonnier politique également incarcéré à la prison de Ghezal Hesar, a déclaré dans une lettre datée du 20 novembre que les responsables de la prison d’Evine ont demandé un matin au rappeur iranien s’il voulait rédiger ses dernières volontés.
Il a ensuite été emmené à la potence dans le pavillon 240 de la prison, les mains liées et les yeux bandés, a déclaré Haeri.
Selon le détenu, l’un des officiers a dit à un collègue de « plier la corde pour que, lorsqu’il tombera, sa nuque se brise et qu’il ne souffre pas trop ».
Haeri a déclaré que le simulacre d’exécution visait à obtenir des « aveux » forcés de la part du rappeur iranien.
Deux jours plus tard, Yassin a appris qu’il avait été condamné à la peine de mort, une sentence qui a ensuite été annulée par la Cour suprême.
Dans un message audio publié en août, Yassin a parlé des « tortures physiques et mentales » qui lui ont été infligées, notamment des simulacres d’exécution, des passages à tabac et de ses transferts dans une morgue et un hôpital psychiatrique.
Le rappeur iranien a déclaré qu’on lui avait refusé ses droits les plus élémentaires, notamment l’accès à une représentation juridique.
Source : Iran Wire/ CSDHI : https://csdhi.org/actualites/repression/42680-de-nouveaux-details-apparaissent-sur-le-simulacre-dexecution-en-prison-dun-rappeur-iranien/
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