Quarante ONG et plus de soixante-quinze artistes, journalistes et écrivains à travers le monde ont écrit au président du régime iranien, Hassan Rohani, une lettre dans laquelle ils ont demandé la libération d’Atena Farghadani (dessinatrice, défenseur des droits civiques et des droits des enfants).
Les auteurs de cette lettre ont demandé au président du régime iranien de faire libérer Atena Farghadani qui a été emprisonnée uniquement pour la publication sur Internet d’une caricature.
Madame Farghadani a été arrêtée en septembre 2015 par des pasdaran, mais elle a été libérée après le versement d’une caution. Dans une interview elle a déclaré que durant sa détention, elle a longuement été interrogée sur ses dessins, sur ses relations avec les familles des victimes de la répression des protestations postélectorales en 2009 et sur ses contactes avec des personnes de confession bahaïe.
Après sa libération, elle a déclaré dans une vidéo diffusée sur Internet que dans les prisons contrôlées par les pasdaran, l’intimité des prisonniers n’est nullement respectée et les détenus sont sous surveillance vidéo permanent même dans des toilettes et dans des salles de douche.
Le 10 janvier 2016, Atena Farghadani a été de nouveau arrêtée et elle a été écrouée dans la prison de Ghartchak située près de Varamine. En février 2016, à la suite de sa grève de la faim, elle a été transférée à la prison d’Evine.
Parmi les signataires de la lettre pour demander la libération d’Atena Farghadani, il y a notamment : Le Dr. Robert Russell (le Directeur Exécutif de « Cartoonists Rights Network International ») ; l’ONG « Article 19 » ; « Reporters Sans Frontières » ; des associations de journalistes dans plusieurs pays (notamment Biélorussie, Brésil, Roumanie et Pakistan) ; « PEN club international » (une association d’écrivains qui a des sections dans de nombreux pays à travers le monde).
Atena Farghadani qui milite également pour les droits des enfants et des minorités, avait été exclue de l'école des beaux-arts de Téhéran pour avoir dessiné une allégorie sur le Parlement des mollahs