Résolution adoptée lors la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations Unies, le 15 novembre 2016. La Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran salue l'adoption par l'ONU d'une résolution exprimant de vives inquiétudes concernant de nombreuses violations des droits de l'homme en Iran, y compris l'usage systématique de la détention arbitraire et la discrimination à l'égard des femmes et des minorités ; la fréquence "alarmante" et application de la peine de mort en Iran.
La résolution A / C.3 / 71 / L.25, adoptée par la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations Unies le 15 novembre 2016, avec 85 voix pour, 35 voix contre et 63 abstentions, a également demandé à l'Iran de coopérer avec l'ONU, en permettant à son rapporteur spécial de se rendre dans le pays.
"La communauté internationale a parlé : le passage de cette résolution par 85 États membres de l'ONU indique qu'il y a un large accord pour que le gouvernement iranien améliore son bilan en matière de droits de l'homme dans des domaines tels que les exécutions, la répression des dissidences pacifiques et la discrimination à l'égard des femmes et des minorités", a déclaré Hadi Ghaemi, directeur exécutif de la campagne.
"S'il existait une tentative de l'Iran de s'occuper de ses violations des droits de l'homme, nous ne verrions pas la troisième commission adopter ces résolutions année après année", a ajouté Ghaemi. "L'Iran doit s'engager directement avec les mécanismes des Nations Unies et aborder ces abus."
La résolution appelle l'Iran à mettre un terme à l'assignation à domicile continue et prolongé de leaders de l'opposition depuis les élections présidentielles de 2009, malgré de sérieuses préoccupations au sujet de leur santé. Mir Hossein Mousavi, son épouse Zahra Rahnavard et Mehdi Karroubi ont été arrêtés à résidence à Téhéran pendant près de six ans pour avoir soutenu le Mouvement Vert, qui est né des manifestations pacifiques contre les résultats largement contestés de cette élection.
Plus précisément, la résolution de l'ONU a exprimé sa "profonde inquiétude" à l'égard de l'application de la peine de mort par l'Iran, qu'elle utilise pour des crimes qui ne sont pas qualifiés comme "les plus graves" concernant les délinquants juvéniles et dans le mépris des protections internationalement reconnues.
La résolution a exhorté la République islamique à mettre fin à "l'utilisation généralisée et systématique de la détention arbitraire" et à soutenir des "procès équitables".
La résolution appelle l'Iran à mettre fin aux "graves restrictions, en droit et en pratique, eut égard au droit à la liberté d'expression, d'opinion, d'association et de réunion pacifique ... et aux persécutions des opposants politiques, les défenseurs des droits de l'homme et des militants des droits des femmes et des minorités, des responsables syndicaux, des militants des droits des étudiants, des universitaires, des cinéastes, des journalistes, des blogueurs, des utilisateurs de médias sociaux, des ouvriers médiatiques, des dirigeants religieux, des artistes, des avocats et des personnes appartenant à des minorités religieuses reconnues ou méconnues".
La résolution "exhorte vivement" l'Iran à éliminer "toutes les formes de discrimination" à l'égard des femmes et des filles, en citant expressément la liberté de mouvement, l'égalité de protection et d'accès à la justice, l'usage des enfants et le mariage forcé et la nécessité d'une "participation égale sur le marché du travail tous les aspects de la vie économique, culturelle, sociale et politique".
Il a également appelé l'Iran à mettre fin au " systématique refus d'accès à un traitement médical adéquat" dans les prisons du pays.
La résolution a exhorté le président Hassan Rohani à transformer ses promesses de droits de l'homme "en actions concrètes qui aboutiraient à des améliorations démontrables dès que possible" et à faire en sorte que l'Iran respecte ses obligations en vertu des lois internationales sur les droits humains.
La résolution de l'ONU a également appelé l'Iran à "approfondir son engagement auprès des mécanismes internationaux des droits de l'homme" en :
«A) Coopérant pleinement avec le rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans la République islamique d'Iran, y compris en acceptant les demandes répétées du rapporteur spécial de se rendre dans le pays pour exécuter son mandat ;
B) Renforçant la coopération avec d'autres mécanismes spéciaux, notamment en facilitant les demandes de longues date d'accès au pays faites par les titulaires de mandats relatifs à des procédures spéciales thématiques dont l'accès à son territoire a été imité ou refusé malgré l'invitation permanente de la République islamique de l'Iran, sans imposer de conditions excessives à ces visites ;
C) Mettant en œuvre toutes les recommandations d'examen périodiques universels acceptés depuis son premier cycle en 2010 et son deuxième cycle en 2014 avec la participation pleine et effective de la société civile indépendante et d'autres parties prenantes dans le processus de mise en œuvre ;
D) S'appuyant sur l'engagement de la République islamique d'Iran dans le processus d'examen périodique universel en continuant d'examiner la coopération en matière de droits de l'homme et de réforme de la justice avec l'Organisation des Nations Unies, y compris le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme ;
E) En menant à terme son engagement à créer une institution nationale indépendante de défense des droits de l'homme, dans le cadre des deux premier et second examens périodiques universels par le Conseil des droits de l'homme, en respectant la recommandation du Comité des droits économiques, sociaux et culturels".
Source : Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran
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