A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Commission des femmes du Conseil National de la Résistance iranienne a salué les femmes éprises de liberté qui ont défié la violence organisée par l’Etat à l’encontre des femmes et qui continuent leur lutte pour le changement de régime en Iran. La Commission des femmes a rendu hommage également aux femmes qui ont sacrifié leurs vies dans ce combat avec le plus grand courage.
Les politiques et comportements violents du régime théocratique à l’égard des femmes et des filles n’ont cessé de s’accroître au cours des 38 ans du règne des mollahs, ce régime misogyne étant fondé sur la répression des femmes et la discrimination. La Constitution et les lois du régime théocratique institutionnalisent la violence et la discrimination contre les femmes et autorisent le cruel châtiment de la lapidation.
L’Iran est le seul pays au monde où les femmes ont été torturées et exécutées à mort par milliers en raison de leur opposition. Des dizaines de milliers de militantes de l’OMPI ont été massacrées par le régime dans les années 1980 pour l’exercice de leur liberté d’expression et de pensée. Parmi elles, il y a des jeunes filles, des femmes enceintes et des mères âgées. En 1988, des milliers de femmes étaient parmi les 30.000 prisonniers politiques massacrés et enterrés dans des fosses communes à travers le pays. L’enregistrement audio et les lettres de l’Ayatollah Hossein-Ali Montazeri, l’héritier déchu de Khomeini, ont récemment révélés des cas les plus cruels de torture, de viol et d’exécution de filles et de femmes dans les prisons iraniennes.
Dix-sept femmes ont été tuées et six autres kidnappées par les agents du régime des mollahs dans des attaques sanglantes contre les membres de l’opposition iranienne dans les camps d’Achraf et Liberty entre avril 2011 et novembre 2015.
Les femmes prisonnières politiques en Iran continuent de souffrir énormément. Après avoir passé de longs périodes en isolement cellulaire, sous la torture et les interrogatoires, ces femmes sont condamnées à de lourdes peines de prisons où elles contractent diverses maladies. Les autorités pénitentiaires les privent pourtant de l’accès aux soins médicaux pour accroître la pression sur elles et les laisser mourir à petit feux. Maryam Akbari Monfared, Zahra Zehtabchi, Reyhaneh Haj Ibrahim, Fatemeh Mosanna, Nargess Mohammadi, Zeinab Jalalian, Maryam Naghash Zargaran, et Maryam Moghaddassi dans la prison d’Evin à Téhéran, Fatemeh Rahnama dans la prison de Sepidar à Ahwaz, Fahimeh Ismaeli Badavi dans la prison de Yassouj, Afsaneh Bayazidi et Hajar Piri dans la prison de Kerman, Setareh Arkwazi, dans la prison de Diezelabad à Kermanshah, et Safieh Sadeghi dans la prison de Sanandaj, sont dans de telles conditions.
Attaquer des rassemblements de femmes et les arrêter brutalement pour avoir exprimé leur mécontentement est une autre manifestation de la violence parrainée par l’Etat contre les femmes en Iran. Dans un incident récent survenu à Téhéran, le 21 novembre 2016, les forces de sécurité et les agents en civil ont envahi le rassemblement d’un groupe de femmes en face du parlement et les ont tabassées violemment. Quelque 30 femmes ont été arrêtées.
Au moins 71 femmes ont été exécutées pendant le mandat de Rohani.
Le plan « Voile et Vertu » est un mécanisme par lequel le régime intensifie la répression sociale. Le régime taxe les jeunes femmes de « mal voilées », d’« agents ennemis » et mobilise les bandes de criminels et de voyous soutenues par les Pasdaran pour les harceler et agresser. C’est une politique approuvée par le Guide du régime. Ali Khamenei a personnellement réitéré la nécessité de renforcer davantage le port obligatoire du voile par les femmes. « Nous ne devons pas nous satisfaire d’une simple interdiction verbale, » a-t-il déclaré (médias officiels, 9 Mai 2016).
La série scandaleuse d’attaques à l’acide contre les femmes dans diverses villes était la conséquence de telles provocations. Compte tenu de la réticence du régime à arrêter les coupables et à accorder l’aide aux victimes, l’utilisation de l’acide pour agresser les femmes en vue de se venger est devenue une pratique courante.
Cette année, le régime a déployé une police spéciale de moralité, 7000 agents en civile à Téhéran, et un nouvel appareil appelé le “mouvement populaire national pour la Vertu et le Voile” qui est compose de 301 organes de contrôle de l’hijab des femmes dans les rues à travers le pays et sanctionner les contrevenants. Cela s’ajoute aux 26 agences gouvernementales et ministères qui sont déjà en charge de la répression des femmes.
Dans une disposition sans précèdent ces années, la flagellation a été ajoutée à la liste officielle des châtiments des femmes. De jeunes femmes et même des enfants ont été flagellés à Téhéran, à Qazvin, à Golpayegan (Ispahan), à Mashhad et à Kerman. Les autorités scolaires du village Mokhtarabad à Kerman ont frappé huit coups de fouet chacun à au moins dix fillettes parce que leurs parents n'avaient pas les moyens de payer les 30 000 tomans demandés par le directeur de l'école. Dans d'autres cas, des jeunes femmes ont été flagellées jusqu'à 99 coups de fouet pour avoir participé à des fêtes d'anniversaire ou de remise de diplôme. Le 17 novembre 2016, un agent de la municipalité dans la ville iranienne du nord de Fouman a giflé une femme démunie qui marchait dans la rue, suscitant une vive émotion parmi les passants.
En ce qui concerne la violence domestique, les nouvelles de torture et de meurtre de femmes par leurs maris ont atteint leur pic entre mars et juin 2016. Au moins dans dix cas, les victimes, allant d'une fille de six ans à une femme de 50 ans, n'ont pas survécu à la violence. La violence contre les femmes et la violence domestique ne sont pas considérées comme des crimes en Iran. Les victimes de violence ne bénéficient d'aucune aide gouvernementale. Le Code civil considère les hommes comme chefs de ménage et la maison comme leur propriété privée. Les pères et les frères sont autorisés à tuer leurs filles et leurs sœurs puisqu'ils détiennent le droit de vie et de mort de ces dernières en vertu de la loi. Ceci alors que dans l’espace publique, le régime encourage la violence contre les femmes.
Tant que le régime misogyne des mollahs sera au pouvoir, les droits humains et les droits des femmes ne seront pas respectés en Iran. Etant donné que le régime iranien est un système illégitime qui ne tient que par la violence et la répression, il est essentiel que les femmes iraniennes s'engagent activement dans le mouvement pour le changement de régime en Iran.
Puisque le régime théocratique est l'épicentre de l'exportation du fondamentalisme et de l’idéologie misogyne dans la région, chaque pas vers un changement de régime en Iran est un pas vers l'élimination de la violence contre les femmes au Moyen-Orient et dans le monde.
Commission des femmes du Conseil National de la Résistance Iranienne.
Le 25 novembre 2016
Le 25 novembre 2016
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