dimanche 13 novembre 2016

Un regard sur les manifestations populaires du 11 novembre 2016 en Iran

 CNRI - Un groupe de victimes de ‘Padideh Shandiz’, une société de développement touristique qui a perdu ses actifs financiers, a organisé un rassemblement le dernier jour de l'exposition médiatique à Téhéran pour protester contre le pillage de leurs biens par des gangs gouvernementaux impliqués dans le projet de cette entreprise.
L'une des victimes a déclaré : « N’êtes-vous pas musulman ? Vous n'avez pas d'enfants? Comment pouvez-vous dormir la nuit alors que moi, à l'âge de 24 ans, je suis obligé de vendre mon rein ?

Un jour plus tôt, quand certaines personnes frustrées et en colère contre les pillards du projet de logement « Mehr Pardis » ont réalisé que le chef de la Banque centrale du régime visitait l'exposition médiatique, elles se sont rapidement rassemblées là et ont protesté contre lui en scandant des slogans comme « Ils ont volé notre argent et ne nous ont pas donné notre maison ». Les gardes du corps de ce fonctionnaire d'Etat ont été forcés de l’emmener rapidement hors de la scène. Aussi, certains postulants du projet de logement dans la ville sud-ouest d’Ahvaz ont-ils organisé une manifestation devant le tribunal du régime dans cette ville.
Pendant ce temps, le syndicat des enseignants a organisé une campagne de soutien à Ismail Abdi, un membre de l'Association récemment arrêté par le sinistre ministère du Renseignement et transféré à la prison d'Evin. La campagne, intitulée « La place du professeur n'est pas en prison », a commencé son travail sur un canal Telegram et a écrit : « Une des exigences de la Campagne mondiale des enseignants est de mettre fin à l'approche sécuritaire et à la persécution des militants des syndicats des enseignants. En outre, un groupe d'enseignants s’est précipité pour rendre visite à la famille de M. Abdi dans un geste de solidarité.
Dans la ville d'Anbarabad, au sud de la ville de Kerman, les gens qui ont été confrontés à une attaque brutale de la part des responsables gouvernementaux et des forces de sécurité pour couper l'électricité et le courant dans leurs maisons, se sont heurtés aux forces gouvernementales dont le nombre atteignait 70 à 80 agents. Un des résidents a déclaré que beaucoup d'entre eux étaient en civil et que leur brutalité contre les villageois n'avait pas aucune limite.
Le Conseil National du syndicat des étudiants a publié dans tout le pays une déclaration condamnant la censure des informations sur les actions de protestation des étudiants... L'organisation estudiantine, dans sa déclaration, ajoute : « Les médias sont dirigés par des personnes dont les intérêts les font censurer et travestir (fausser) les événements pour en tirer profit. Par exemple, on peut signaler le silence des médias sur les manifestations syndicales des étudiants de l'Université de Téhéran en 2015 et la récente manifestation au dortoir Chamran, plusieurs manifestations syndicales dans les universités de Zanjān, Orumiyeh et Shahrood, ainsi que l'Université Noushirvani à Bābol, l'Université Allameh de Téhéran et d'autres universités. »


Les étudiants de l'Université Razi de Kerman ont interrompu un discours prononcé par Saeed Jalili, ancien négociateur nucléaire du groupe de Khamenei. Les étudiants ont brandi des pancartes exigeant la libération de Yashar Soltani, rédacteur en chef du journal de Me‘mary (Architecture), qui a exposé le vol de Pasdar Ghalibaf (saisie de terres et saisie illégale de terres) à la mairie de la ville de Téhéran. La manifestation était si intense que Jalili a dû arrêter son discours et quitter l'université.

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