mercredi 16 novembre 2016

L'ONU adopte sa 63ème résolution condamnant les violations des droits humains en Iran

 Maryam Radjavi: La communauté internationale devrait prendre des mesures nécessaires pour mettre fin aux exécutions et enquêter sur le massacre de 1988
La Troisième Commission de l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté une résolution le mardi 15 novembre 2016 sur les violations des droits de l'homme en Iran avec 85 voix favorables.

La résolution exprime « sa vive préoccupation devant la fréquence alarmante de l’application et de l’exécution de la peine de mort (par le régime iranien)... y compris les exécutions pour des crimes qui ne sont pas qualifiés de crimes les plus graves sur la base d'aveux forcés, ou contre les mineurs et les personnes qui au moment de leur infraction étaient âgés de moins de 18 ans ... "
La résolution a également appelé le régime iranien « à abolir, dans la loi et à la pratique, les exécutions publiques » et a demandé au régime « d’assurer, en droit et en pratique, que personne ne soit soumis à la torture ni à d'autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, ou à la punition, qui peut inclure la violence sexuelle, et des punitions qui sont grossièrement disproportionnées à la nature de l'infraction ... "

La résolution de l'ONU a exhorté Téhéran à « cesser les disparitions forcées » et « à remédier aux mauvaises conditions des prisons, à éliminer le refus d'accès à des traitements médicaux adéquats et le risque de mort qui en résulte pour les prisonniers ».
Elle a en outre exhorté le régime à « mettre fin, en droit et en pratique, aux restrictions étendues et graves aux droits de la liberté d'expression, d'opinion, d'association et de réunion pacifique, en ligne comme hors ligne, notamment en mettant fin au harcèlement, à l'intimidation et à la persécution des opposants politiques, des défenseurs des droits humains, des activistes des droits des femmes et des minorités ... "
La résolution de la Troisième Commission demande au régime «de libérer les personnes détenues arbitrairement pour l'exercice légitime de leurs droits, d'envisager d’annuler les peines excessivement sévères, y compris la peine de mort et l'exil interne à long terme, pour l'exercice de ces libertés fondamentales» et de mettre fin en droit et en pratique, à toutes les formes de discrimination et violations des droits de l'homme à l'égard des femmes et des filles », ainsi que contre « les personnes appartenant à des minorités ethniques, linguistiques ou autres ».
Mme Maryam Radjavi, présidente élue de la Résistance iranienne, s'est félicitée de l'adoption de la résolution à la Troisième Commission de l'Assemblée générale de l’ONU, condamnant les violations des droits de l'homme en Iran. Elle a déclaré : « Il est temps pour la communauté internationale de prendre des mesures concrètes et efficaces pour mettre fin aux violations flagrantes et systématiques des droits de l'homme en Iran, en particulier les exécutions de masse.
L'inaction vis-à-vis d'un régime qui a exécuté 120 000 personnes pour des raisons politiques, y compris le massacre de 30 000 exécutions politiques en 1988 en quelques mois, constitue une violation flagrante des principes et des valeurs qui constituent les fondements des Nations Unies.
Cette résolution est la 63ème résolution adoptée par l'ONU condamnant les violations des droits de l'homme en Iran. Malgré les efforts déployés par le régime des mollahs pour empêcher l’adoption de la résolution par un nombre élevé de voix favorables, elle a été adoptée avec neuf voix de plus que celle de l’année dernière.
Se référant à l'appel lancé au régime iranien par la résolution de la troisième commission de l’AG de l’ONU visant à «lancer un processus global de rendre des comptes à tous les cas de violations graves des droits de l'homme, y compris celles impliquant les organes judiciaires et de sécurité iraniens», et pour mettre fin à l'impunité des responsables de telles violations », Mme Radjavi a déclaré : « Etant donné que les dirigeants et les hautes autorités et responsables actuels du pouvoir judiciaire du régime sont les commanditaires et les auteurs des violations des droits de l'homme en Iran, il est vital pour l'ONU de créer une commission d'enquête indépendante sur les crimes inhumains du régime, en particulier sur le massacre des prisonniers politiques en 1988 - qui est une illustration flagrante de crime contre l'humanité - et de traduire en justice les commanditaires et les auteurs de ces crimes.

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