Soulèvement en Iran -No.149
Le régime bloque la messagerie Telegram par crainte d’un soulèvement populaire en Iran
Le régime bloque la messagerie Telegram par crainte d’un soulèvement populaire en Iran
Le pouvoir judiciaire iranien a annoncé le 30 avril: « Tous les fournisseurs de services Internet dans le pays sont tenus d'appliquer le blocage complet de l'application du réseau social Telegram à partir du 30 avril 2018... Le blocage doit être mis en œuvre de telle sorte que le contenu de ce réseau ne soit pas disponible dans le pays avec un logiciel (y compris un anti-filtre, etc.). Le non-respect de cette ordonnance fera l'objet de poursuites. »
Le recours des dirigeants criminels iraniens à la répression généralisée sur Internet est d'abord dû à leur crainte d'une flambée des manifestations populaires et à leur incapacité d’endiguer les protestations qui se sont étendues en dépit de mesures répressives massives. Le communiqué du pouvoir judiciaire a justifié le blocage de Telegram en pointant l’utilisation de ce réseau par les jeunes « au cours de la tourmente de janvier 2018 », « de menaces sécuritaires » et « la propagande contre l’Etat par cette application de messagerie ».
Le communiqué du pouvoir judiciaire indique clairement que les factions du régime, dont Rohani et son cabinet, ont participé à cette décision liberticide. Selon le communiqué, « le sujet a été débattu lors de diverses réunions d'experts, en présence d'experts et de représentants des organisations concernées, et ils se sont également exprimé en faveur de la nécessité de bloquer et d'empêcher la poursuite des activités de ce réseau ».
La Résistance iranienne condamne fermement cette action répressive et exhorte la population à protester contre la répression sur Internet et le blocage de Telegram. Elle appelle également le Conseil de sécurité de l'ONU, les États membres et les organismes internationaux compétents, tels que l'Union internationale des télécommunications (UIT), ainsi que les autorités internationales de défense des droits de l'homme et de la liberté d'expression, à condamner fermement ce piratage sur Internet et la répression des communications qui violent les traités internationaux. Elle appelle à prendre les mesures nécessaires pour aider le peuple iranien à faire face à cette violation de la loi au niveau international et à garantir le libre accès à Internet et aux réseaux sociaux et à des communications sécurisées pour le peuple iranien.
Sadegh Larijani, le chef du pouvoir judiciaire iranien, a déclaré récemment : « Les réseaux sociaux sont maintenant utilisés par l'arrogance et l'OMPI pour saper les piliers de l’Etat» (Agence de presse officielle ILNA, le 25 avril). L’agence de presse FARS, affiliée aux pasdaran, a décrit Telegram comme « un moyen pour menacer la sécurité nationale et pour provoquer la révolte, le trouble, la déception et l'incitation au pessimisme dans la société ».
Aladdin Borujerdi, président de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Majlis (parlement des mollahs), a déclaré : « En raison du rôle destructeur qu'elle a joué dans les crises de l'année dernière dans le pays... la question de Telegram est liée à la sécurité de l’Etat (…) Elle représente une menace spécifique pour la sécurité de la République islamique. La décision de la bloquer a été prise au plus haut niveau ». (Télévision d'Etat, le 1er avril 2018)
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 1er mai 2018
Le 1er mai 2018
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