De récents rapports indiquent que des centaines d'activistes arabes ahwazix qui ont été récemment arrêtés pour avoir protesté contre des pratiques discriminatoires contre les arabes d'Ahwaz, sont confrontés à des conditions difficiles dans la prison Sheyban d'Ahwaz.
Les détenus sont enfermés dans 10 sections de quarantaine. Chaque section contient sept cellules dans lesquelles certains manifestants iraniens sont dans un état désastreux. Les détenus, généralement arrêtés par les services du renseignement des pasdarans, ont été sévèrement torturés. Les gardiens de prison s’en prennent régulièrement aux détenus avec des matraques. Des sources affirment que chaque jour, un certain nombre de manifestants détenus sont emmenés de la prison de Sheyban vers un centre de détention du renseignement où ils sont torturés.
Selon un décret, certains des détenus doivent être libérés sous caution mais les autorités pénitentiaires refusent de les libérer en raison des preuves de torture sur leurs corps.
Sajjad Savari, 32 ans, est l’un des détenus qui a été sévèrement torturé et dont les côtes ont été cassées. L'activiste arabe, Ahwazi Saeed Fakhernasab, est un autre détenu qui a subi une crise cardiaque suite aux tortures qu’on lui a infligées.
Javad Kazem Nasab Albaji, un député de la capitale du Khouzistan, a récemment confirmé qu'environ 150 manifestants qui avaient participé à de récentes manifestations dans cette ville étaient toujours en détention. Dans une interview publiée dans le journal officiel, Etemad Daily, Kazem Nasab al-Baji a qualifié les manifestations d'Ahwaz de « pacifiques » et « contrôlées ». Des chiffres non officiels ont mis la lumière sur le nombre de manifestants iraniens arrêtés pendant les manifestations d'Ahwaz. Des femmes et des enfants ont également été arrêtés.
L’organisation des droits humains d’Ahwaz a identifié 190 des personnes arrêtées grâce à leur nom, tandis que cinq des activistes ont rapporté que les personnes arrêtées étaient détenues pour des raisons de sécurité.
Le 30 mars, la ville d'Ahwaz, capitale de la province du Khuzestan, a manifesté son mécontentement en protestant contre ce que les locaux ont appelé la marginalisation des iraniens d'origine arabe par les autorités iraniennes et leurs efforts pour effacer leur identité arabe. Bientôt, d'autres villes à travers la région, y compris Abadan, Mahshahr, Hamidiyeh et Sheyban ont rejoint les manifestations. Les forces de sécurité de l'État ont violemment réagi aux premières heures de la journée en arrêtant au moins 500 manifestants iraniens, dont des enfants et des femmes. Les vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré que les forces de l'État tiraient au hasard et ont arrêté plusieurs Arabes ahwazis.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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