jeudi 9 janvier 2020

Iran - Résumé de la répression en 2019


iran repression 2019CSDHI - La communauté internationale, en particulier les pays européens, doit placer les droits de humains du peuple iranien en tête de ses priorités dans ses entretiens avec les autorités du régime iranien. Un résumé de la répression en Iran en 2019 comprend des statistiques générales sur les exécutions, les arrestations, la torture et les exécutions arbitraires.

Statistiques générales des exécutions
Selon des chiffres compilés à partir de diverses sources, le nombre d'exécutions en Iran en 2019 est de 291. Mais dans de nombreux cas, les informations des exécutions sont communiquées tardivement et dans certains cas, elles ne sont pas rendues publiques, par conséquent, le nombre réel est susceptible d’être beaucoup plus élevé.
Les statistiques des exécutions sont les suivantes :
246 hommes
15 femmes
12 hommes en public
7 enfants délinquants
1 prisonnier politique
Des exécutions dans les prisons centrales de Rasht, Birjand, Kashan, Arak, Zahedan, Sanandaj, Kerman, Maragheh, Ardebil, Oroumieh, Ilam, Zanjan, Ghazvin, Karaj, Mashhad, Isfahan, l Boroujerd, Bandar Abbas, Yazd, Mahabad, Noshahr, Shirvan, Chiraz Adelabad, Kermanshah Dizelabad, Isfahan Dastgerd, AhWaz Sepidar, Noor, Minab, Najaf Abad, Yasuj, Babol, Amir Abad Gorgan, Langrood Q Bushehr, Khodabandeh, Yasuj, Babol, Kashmar, Quchan, Tabas, Shirvan, Sirjan, Salmas, Sari, Dezful, Kashmar et Gohardasht ont eu lieu.
Des exécutions publiques ont eu lieu dans les villes de Kazeroon, Yasuj, Falavarjan, Jahrom, Hamedan, Khandab, Babol, Rasht et Khomein.
La plupart des exécutions ont eu lieu à Gohardasht, Oroumieh, Bandar Abbas, Tabriz, Rasht, Zahedan, Zanjan, Mashhad et Chiraz Adelabad.
En 2019, le plus grand nombre d'exécutions a eu lieu en août, avec 46 cas et le nombre le plus bas en mai avec 6 exécutions.
Exécution de 7 mineurs délinquants
Au cours de l'année écoulée, le régime a exécuté sept mineurs délinquants :
- Mehdi Sohrabi Far (handicapé mental) : il a été exécuté à la prison d'Adelabad à Chiraz, le 28 avril 2019.
- Amin Sadaqat : il a été exécuté à la prison d'Adel Abad à Chiraz, le 28 avril 2019.
- Toraj Ghasemi : Il a été exécuté à la prison de Noor, le 28 juillet 2019.
- Hamid Ousti : Il a été exécuté à la prison centrale de Kermanshah, le 4 août 2019.
- Saeed Mohammadi : Il a été exécuté à la prison centrale de Karaj, le 25 octobre 2019.
- Ali Qasemi : il a été exécuté à la prison centrale d'Ardebil, le 4 décembre 2019.
- Mohammad Dehghanzadeh : il a été exécuté à la prison centrale d'Ardebil, le 4 décembre 2019.
Exécution de femmes
Le régime a exécuté 15 femmes au cours de la dernière année.
Exécution de prisonniers politiques
Le 28 août 2019, Hamid Reza Derakhshandh, qui a été condamné pour avoir tué l'imam de la prière du vendredi de Kazeroun, qui avait commis de nombreux crimes, a été pendu en public. Hamid Reza Derakhshandeh a tué l'imam de Kazeroun le 29 mai devant sa maison. Il a été exécuté à la hâte dans les trois mois.
Arrestations
L'année dernière, selon des statistiques compilées et enregistrées, 84 546 personnes ont été arrêtées sous divers prétextes. C'est plus de trois fois le nombre d'arrestations en 2018. Il convient de noter que le nombre réel d'arrestations serait beaucoup plus élevé car les noms des individus n'ont pas été dévoilés.
Le nombre d'arrestations le plus élevé en 2019 a été enregistré en novembre et le plus faible en février. La moyenne des arrestations est de 7046 personnes par mois et 235 personnes par jour.
Les arrestations sont les suivantes :
- Arrestations politiques : 21431 personnes
- Arrestations arbitraires : 11310 personnes
- Arrestations sociales : 51723 personnes
- Arrestations de fidèles d'autres religions : 82 personnes
Arrestations politiques
La plupart des arrestations politiques sont liées au soulèvement de novembre 2019 dans tout l'Iran. Pendant le soulèvement, le régime a utilisé des écoles, des centres religieux et des mosquées pour maintenir les iraniens en détention parce que ses prisons étaient pleines. Les autres arrestations politiques comprennent ont été effectuées sur la base d’accusations de collaboration avec l'opposition, l’Organisation des Moudjahidines du peuple (OMPI / MEK), de collaboration avec des partis kurdes, d’attaque armée contre des agents des forces de l'ordre, organisation de cérémonies à l’occosion de Norouz dans les zones kurdes, collecte et collusion dans le but de porter atteinte à la sécurité nationale, emploi pour Telegram, rédaction de slogans. D'autres arrestations ont été effectuées sur la base des charges suivantes : écriture de slogans sur les murs, pour protester contre l'assassinat d'un poète khouzistani Hassan Heydari, publication d’articles et de documents critiques, planification de la fête du travail, participation aux cérémonies de la fête du travail, participation aux manifestations des travailleurs de Haft Tapeh, participation aux rassemblements de la Journée des enseignants, participation à des rassemblements culturels ou formation de comités pour aider les personnes souffrant des inondations.
Arrestations arbitraires
Les arrestations arbitraires ont été faites sur la base des chefs d’accusation suivants : participation à des fêtes mixtes, chasse illégale, fraude sur Internet, tentative d'entrée dans les stades par des femmes ; d’autres arrestations ont été faites sous le prétexte de lutter contre des « voyous ' », collecte de drogues ou perturbation du système monétaire, dans les rues ou dans les logements résidentiels sans qu’aucune autorisation n’ait été accordée.
Arrestations sociales
Des arrestations sociales ont été faites pour vol, corruption, trafic de drogue, détournement de fonds ou enlèvement.
Torture
Le régime utilise dans ses prisons tous les outils pour torturer et persécuter les prisonniers, et en particulier les prisonniers politiques, pour les faire plier, notamment :
Attaquer des prisonniers avec les gardiens de prison à minuit et les battre et détruire leurs affaires, dénuder un prisonnier devant les autres détenus pour l'humilier, rendre les conditions carcérales intolérables en coupant le chauffage et l'eau chaude en hiver et le système de refroidissement en été, priver les détenus du niveau de vie minimum comme des lits et des pauses, interdire l'accès à la radio, à la télévision, aux journaux, aux livres, aux équipements sportifs, rencontres injurieuses avec des prisonniers lors des rencontres avec leurs familles, interdiction de traitements médicaux à l'intérieur et à l'extérieur de la prison.
D'autres mesures du régime contre les prisonniers comprennent l'amputation, la flagellation et l'exil.
Meurtres arbitraires
En 2019, les forces répressives du régime dont les forces de l'ordre, des régiments frontaliers et des agents navals dans les villes proches de la frontière et des postes frontaliers, ont abattu au moins 114 porteurs transfrontaliers et commerçants dans les villes kurdes, les villes frontalières du Sistan-Balouchistan et des pêcheurs dans les provinces du Sud.
Source : INU

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