mercredi 8 avril 2020

Iran: mise en garde contre une catastrophe majeure dans les prisons

Iran: mise en garde contre une catastrophe majeure dans les prisons Radjavi a de nouveau mis en garde contre des crimes contre l'humanité dans les prisons du régime

Malgré la pandémie de coronavirus, le régime inhumain des mollahs refuse de libérer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.
M. Mohammad Hossein Sepehri, un enseignant emprisonné pour des raisons politiques à Machad, a contracté le coronavirus, a alerté son frère. Les autorités refusent cependant de le libérer. Il a été condamné à six ans de prison la semaine dernière.

Dénonçant cette lourde peine, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé à la libération immédiate de M. Sepehri et des autres prisonniers politiques de Machad qui risquent de contracter le virus, en particulier M. Hachem Khastar (un autre enseignant injustement emprisonné pour purger une lourde peine).
Le nombre de prisonniers abattus par les pasdarans à la prison Sepidar d’Ahwaz le 30 mars 2020 se monte à au moins une dizaine, dont Faizullah Mokhtari, Sajjad Pishdad (Mahroui), Alireza Hajivand, Mohammad Tamoli, Mohammad Lefteh, Mohammad Salamat, Ali Khafaji, Majid Zobidi, Shahin Zuhairi et Seyed Reza Khorsani (Moghinami). Deux autres prisonniers, Majid Qaitassi et Ismail Qalavand, ont été tués lors de la mutinerie à la prison Shiban de cette ville le 31 mars 2020.
Alors que Faizullah Mokhtari avait reçu une balle dans la tête, on trouve sur son certificat de décès « suffocation » comme cause de la mort. La branche du ministère du Renseignement à Ahwaz a mis en garde les parents des victimes des prisons Shiban et Sepidar contre la divulgation de la cause de la mort de leurs proches. Afin d'empêcher la diffusion de nouvelles sur la répression brutale des prisonniers, les lignes téléphoniques de la prison sont coupées, et les personnels ne répondent pas aux familles. Le dimanche 5 avril, un grand nombre de proches de prisonniers avaient manifesté devant le parquet d’Ahwaz.
De nombreux détenus de diverses prisons du pays, notamment au pénitencier du Grand Téhéran (Fashafouyeh), Ghezel-Hessar, Evine, à Oroumieh, etc. ont contracté le coronavirus et certains en sont morts. Ces prisons accueillent plusieurs fois leur capacité de détenus et ne disposent pas d’installations sanitaires minimales.
De plus, le pouvoir judiciaire a mis sur pied une mafia de vols et de crimes dans les prisons. Cette mafia utilise les prisonniers comme esclaves, fait entrer clandestinement de la drogue dans les prisons, rackette les prisonniers et leurs familles, vole les rations alimentaires des prisonniers et a fait des prisons une source de revenus importante pour le pouvoir judiciaire. Les fondations coopératives des prisons, avec plus de 1 200 magasins pénitentiaires, sont une source importante de revenus pour le pouvoir judiciaire des mollahs car elles extorquent de l'argent aux prisonniers en leur vendant plusieurs fois le prix réel ce dont ils ont besoin.
Mme Radjavi a de nouveau mis en garde contre des crimes contre l'humanité dans les prisons du régime. Elle a exhorté le Secrétaire général des Nations unies, le Conseil de sécurité, le Conseil des droits de l'homme et la Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l’ONU, ainsi que l'Union européenne à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des prisonniers. Elle a également appelé à la libération de tous les prisonniers, en particulier des prisonniers politiques.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI)
Le 8 avril 2020

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