vendredi 14 mai 2021

La cause de la crise économique en Iran

 Ces derniers jours, les médias d’État iraniens ont fait mention des causes de la crise économique du pays et la façon dont la corruption et les mauvaises politiques ont détruit l’infrastructure économique de l’Iran. Les chiffres et statistiques économiques publiées par les médias montrent l’impact de l’inflation et les autres crises que traverse le pays.

«Dans un rapport récent, le Centre iranien des statistiques a évoqué le coefficient de Gini en Iran, qui avait une tendance à la hausse en 2010. Cela signifie que les inégalités économiques et les écarts de classe sociale se sont considérablement accrus », a écrit, le 11 mai, le quotidien Resalat.

Resalat ajoute : « L’économie du pays a connu une croissance économique négative de 2017 à 2019, et l’augmentation du taux de change a provoqué une flambée de l’inflation ; les promesses telles que la réduction des écarts entre les classes sociales, l’éradication de la corruption, la prospérité économique et la création d’emplois ont échoué.»

Vidéo : La montée de l’inflation et du taux de change est due à la corruption du régime.

Le 26 février, Mahmoud Vaezi, chef de cabinet du président du régime Hassan Rohani, a déclaré: « Le taux de change en Iran n’est pas de 27 000 tomans par dollar ; nous avons augmenté le taux de change du dollar pour contrôler l’économie iranienne (…) Nous l’avons fait pour pouvoir gérer l’économie du pays. Si bien qu’aujourd’hui les ennemis disent que la «pression maximale (des USA)» a échoué, et ils cherchent une solution. Aujourd’hui l’Iran est en position de force. »

Selon Vaezi, le régime a augmenté le taux de change pour compenser son déficit budgétaire.

En outre, Téhéran a imprimé des billets de façon sans précédent, entraînant une augmentation de la liquidité et du taux d’inflation. À cet égard, le quotidien Vatan-e Emrooz a admis mardi : « Sur un total de 8 ans, la Banque centrale a imprimé environ 80 000 milliards de tomans.»

L’impression de billets de banque a augmenté le taux de liquidité, accompagné d’une croissance économique négative. Le taux de l’inflation et les prix ont alors explosé.

Selon Vatan-e Emrooz, «un examen du récent rapport de la Banque centrale, qui montre une croissance de 40,6% de la liquidité en 2020, indique une croissance inquiétante de cette variable en 2020. Fin 2020, le montant de la liquidité a atteint 2,4 milliards de tomans, ce qui, compte tenu de la croissance de la liquidité de 40,6% au cours des 12 mois se terminant en février 2021, le montant total des liquidités à la fin de l’année dernière a atteint 3,7 milliards de tomans. »

Ainsi, selon Vatan-e Emrooz, «rien qu’en 2020, le volume de liquidité a augmenté de 1003 milliards de tomans».

En conséquence, le taux d’inflation en Iran augmente chaque jour, avec l’indice de la misère qui suit cette tendance. «L’indice de misère, qui est le résultat de l’inflation couplée au chômage, était estimé à 46,1% à la fin de l’année dernière», a écrit mardi le quotidien Setareh Sobh.

«L’indice de misère au début de 2021 a créé un nouveau record. Cela comprend un taux d’inflation de 36,4% et le taux de chômage de 9,7%, qui a atteint 46,1%. C’est l’indice de misère le plus élevé de la dernière décennie », a ajouté Setareh Sobh.

Le régime et ses apologistes tentent de blâmer les sanctions pour la crise économique iranienne. Pourtant, les faits présentés ci-dessus par les médias d’État confirment que les mauvaises politiques du régime et la corruption sont la véritable raison de la crise économique iranienne.

«Les politiques de libéralisation, de privatisation, de déréglementation, de monétisation et de marchandisation des questions sociaux et économiques sont responsables des crises économiques, sociales, culturelles et politiques du pays après la guerre», a écrit le quotidien officiel Sharq, le 8 mai.

Selon Sharq, «La contribution de la dévaluation de la monnaie nationale est la cause de déstabilisation macroéconomique la plus importante, avec stagflation et chômage généralisé. Sans parler des inégalités socio-économiques sans précédent ; de la richesse astronomique des responsables du régime; la corruption sans précédent du corps administratif. Les dommages sociaux sont notamment la propagation de la dépendance à l’opium, la croissance de la criminalité, la violence et le taux élevé de suicide, la prostitution, le nombre croissant d’enfants travailleurs, la fuite des cerveaux….

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